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Je veux quelque chose pour dormir
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« Depuis quand avez-vous du mal à dormir ? » distingue une insomnie installée depuis plusieurs semaines d’un trouble récent et permet éventuellement d’en déterminer la cause. « S’agit-il de difficultés d’endormissement ? » Si oui, « Êtes-vous anxieux ou avez-vous des soucis en ce moment ? », « Prenez-vous des médicaments ? »
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« Êtes-vous fatigué dans la journée ? Souffrez-vous de somnolence importante ? » Selon le cas, « Avez-vous consulté un médecin ? » ou « Avez-vous déjà pris un traitement pour mieux dormir ? »
J’EVALUE
Des troubles du sommeil légers, récents, liés à des soucis, un stress, des excitants (caféine, alcool) ou à un décalage horaire relèvent du conseil officinal. Associés à des conseils d’hygiène, médicaments ou compléments alimentaires peuvent aider à passer un cap, le temps que la cause disparaisse et que l’organisme reprenne de lui-même son rythme habituel.
Une consultation médicale est indispensable si les troubles du sommeil persistent depuis plus d’un mois ou s’ils s’accompagnent d’une répercussion importante en journée (somnolence systématique, fatigue importante) ou de signes évocateurs d’une dépression (désintérêt…). « Il ne faut pas laisser s’installer une insomnie qui va évoluer pour son propre compte et être de plus en plus difficile à soigner » explique le Dr Sylvie Royant-Parola (voir interview ci-dessous). De même, une consultation est nécessaire pour ajuster la posologie de l’hypnotique (diminution plus progressive des doses) chez un patient en cours de sevrage d’une benzodiazépine et présentant des troubles du sommeil, même si un traitement conseil à base de plantes peut être proposé.
Le contexte
Il n’y a pas de norme en matière de sommeil. Un « bon sommeil » est celui qui conduit à la réparation de la fatigue et à un état de bien-être.
L’insomnie est une plainte subjective ; elle concerne des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes fréquents ou un réveil trop précoce sans pouvoir se rendormir. Le patient rapporte une sensation de sommeil non récupérateur avec, souvent en journée, somnolence, fatigue, baisse d’attention, difficultés de mémorisation, irritabilité… Une insomnie durant plus de trois mois est considérée comme chronique.
Les causes : soucis, contrariétés, stress, environnement ou rythme veille-sommeil perturbé (décalage horaire, travail posté, bruit…), substances (caféine, corticoïdes, bêta-bloquants, antiparkinsoniens…). Parfois, « mal dormir » est source d’anxiété supplémentaire, créant un cercle vicieux.
Avec l’âge, l’architecture du sommeil se modifie. Les heures d’endormissement et de réveil sont plus précoces, le sommeil est plus léger et plus fragmenté avec souvent une sieste donnant l’impression d’un mauvais sommeil alors que, globalement, le temps de sommeil sur 24 heures est peu modifié.
Avis du Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre, responsable du centre d’exploration du sommeil à la clinique du château de Garches (92), présidente du Réseau Morphée (www.reseau-morphee.fr).
Que faut-il penser des compléments alimentaires à base de mélatonine ?
Il faut garder en mémoire que la mélatonine, hormone naturelle, joue un rôle très important sur nos rythmes biologiques. La prendre au mauvais moment ou sur une mauvaise indication peut désynchroniser les rythmes veille-sommeil et perturber davantage le sommeil que l’améliorer ! En pratique, elle peut avoir un intérêt chez des personnes âgées, dès 50 ans, qui se plaignent d’un mauvais sommeil lié à des éveils nocturnes fréquents puisque la synthèse de mélatonine tend à baisser avec l’âge. En dehors de ce contexte, elle peut convenir à ceux qui ont tendance à se coucher tard et à se lever tard – on parle de syndrome de retard de phase – en les aidant à « avancer » l’heure du coucher. En revanche, elle n’a pas d’intérêt si les troubles du sommeil sont liés au stress ou à une anxiété. En l’absence d’amélioration dès le troisième jour de prise, il faut stopper la prise.
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