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La toxicité de l’aluminium en débat à l’Assemblée nationale

Publié le 31 mai 2014
Par Caroline Coq-Chodorge
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L’Assemblée nationale s’est saisie de la vive polémique sur la toxicité de l’aluminium, principal adjuvant des vaccins : l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a organisé, jeudi 22 mai 2014, un après-midi de « débats contradictoires », selon le mot de son vice-président Jean-Yves Le Déaut (PS). « La vaccination est un des plus grands succès en matière de santé publique », a au préalable rappelé la ministre de la Santé. Pour elle, cette « transparence » est nécessaire pour « combattre les réticences de plus en plus grandes des Français ». Les députés ont auditionné des scientifiques travaillant sur la toxicité des adjuvants aluminiques des vaccins. Romain Gherardi, chef du service histologie-embryologie de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), a présenté ses travaux sur la « biopersistance » de l’aluminium chez certains individus, en particulier ceux atteints d’une myofasciite à macrophages, dont les principaux symptômes sont une fatigue chronique et des douleurs musculaires. Il a dévoilé les premiers résultats d’une étude comparant chez la souris les effets à long terme de l’injection d’un vaccin contre l’hépatite B : « A 45 jours, il n’y a pas de différence entre les souris témoins et les souris vaccinées. A trois mois et demi, les souris vaccinées présentent des troubles de l’anxiété, une activité altérée et une moindre endurance. »

Un débat franco-français ?

Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, n’est pas convaincu : « Il existe des études épidémiologiques de grande ampleur », a-t-il rappelé, et aucune ne met en évidence une plus grande incidence « des manifestations graves que vous soulignez ». Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, a de son côté rappelé que ce débat sur l’aluminium est « franco-français » et qu’« aucun pays au monde ne remet en cause la sécurité » des vaccins.

Tous les intervenants se sont cependant déclarés favorables à la poursuite des recherches.

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