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Ruptures de stock et arrêt de production pourraient accroître sa diffusion

Publié le 5 juillet 2014
Par Marjolaine Labertonière
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Alors que les cas de syphilis précoce sont en recrudescence en France sur les quatre dernières années – 857 nouveaux cas en 2012 –, l’arrêt de commercialisation par Sanofi du traitement de référence, l’Extencilline, rend la situation périlleuse. D’autant que la principale alternative validée, la doxycycline, réclame une cure de deux semaines au lieu d’une injection unique et a connu de récents problèmes d’approvisionnement.

Certes, l’ANSM autorise l’importation d’une spécialité italienne de pénicilline retard, Sigmacillina, rétrocédée exclusivement aux pharmacies hospitalières. Outre une étape supplémentaire pour les malades, le mélange avec un anesthésique est impossible, ce qui fait craindre aux associations de lutte contre le sida, rassemblées dans le collectif TRT-5, des retards de traitement et des malades perdus de vue. Les autres possibilités (ceftriaxone injectable, minocycline, azithromycine) présentent toutes des inconvénients : effets indésirables graves, allergie, risque de résistance. Bien que Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, ait évoqué les baisses de prix comme cause de la fin de production de certains antibiotiques injectables, Sanofi affirme que « seuls les problèmes industriels de fabrication ont motivé l’arrêt d’Extencilline »…

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