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Rapport de l’IGF : la réponse de la FSPF
A son tour, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) publie sa réponse au rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), qui propose la déréglementation de la pharmacie d’officine. Des arguments destinés à montrer la réalité de l’économie officinale.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a produit ce vendredi 22 août sa réponse au rapport de l’Inspection générale des finances (IGF).
Sur la forme, le ton est bien moins accusateur que le réquisitoire adressé le même jour, dans la matinée, par l’Ordre national des pharmaciens. La FSPF estime que le rapport de l’IGF est « obsolète et incomplet ». « Il pêche par l’absence de toute mise en perspective à moyen terme des revenus et du pouvoir d’achat des pharmaciens libéraux, des données relatives à la transmission du capital des officines ainsi que de toute référence aux alertes sur la situation économique dégradée du réseau officinal », complète la FSPF.
Sur le fond, le syndicat majoritaire avance ses données économiques. Il chiffre le résultat courant avant impôts (RCAI) par pharmacien titulaire en 2010 à 90 200 euros, soit 7517 euros par mois. « Cette somme doit permettre aux officinaux de vivre, mais également d’investir dans leur outil de travail et éventuellement de rembourser le capital emprunté pour l’acquisition de leur pharmacie », indique la FSPF. Pour rappel, le rapport de l’IGF estime à 7671 euros le revenu net mensuel médian des titulaires en 2010, à partir des déclarations de bénéfices à l’impôt sur le revenu.
La FSPF note que la corrélation est faible entre le RCAI moyen des pharmaciens et le chiffre d’affaires de leur officine. Le revenu médian par pharmacien est inférieur à la moyenne précitée, car légèrement supérieur à 70 000 euros.
Dans son argumentaire, le syndicat pointe également qu’entre 2001 et 2011, la rémunération du capital investi par le pharmacien dans son outil de travail a diminué de plus de moitié. Sur cette période, la FSPF indique que le pouvoir d’achat du pharmacien a baissé de 25 %. De plus, en 2010, année étudiée, les charges d’exploitation de l’officine ont augmenté, avec de fortes disparités entre officines.
Concernant les autres pistes d’évolution envisagées par l’IGF, le syndicat considère que l’existence du numerus clausus des études de pharmacie est justifiée, mais l’adaptation au cadre européen, qui voit de jeunes Français effectuer leurs études dans d’autres pays, est une nécessité. Par ailleurs, selon la FSPF, la réglementation limitant la liberté d’installation est protectrice des territoires ruraux en risque d’apparition de déserts médicaux.
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