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La fracture entre officines s’accélère un peu plus
A défaut de reprise générale de l’activité en 2013, les pharmaciens se consolent avec la bonne tenue de la marge et, pour une minorité, par une croissance du CA. Les coopérations commerciales sauvent la mise de la grande majorité des officines.
En 2013, le chiffre d’affaires moyen affiche, pour la seconde fois, une tendance à la baisse (- 0,63 %), d’après la dernière enquête statistique de Fiducial Expertise*. Le plus frappant est la fracture qui s’aggrave entre une majorité d’officines, toujours plus importante, qui enregistre une évolution négative du chiffre d’affaires, et une frange minoritaire qui connaît un niveau de croissance correct (voir tableau ci-dessous).
Ces disparités notables se retrouvent entre les différentes typologies d’officines et selon la taille des affaires.
– Les pharmacies rurales, dont l’activité diminue de 1,1 %, affichent les plus faibles résultats sur l’année 2013. En cause ? La baisse de prix des médicaments remboursables, qui représentent 78,27 % des ventes et la désertification médicale.
– Les pharmacies de quartier et de centre-ville affichent également des baisses préoccupantes de 0,76 % et 0,72 %. Si elles sont moins nombreuses à voir leur activité baisser, cette diminution est néanmoins plus sévère (respectivement de – 5,05 % et de – 4,12 %). Les pharmacies urbaines font, en effet, face à d’autres difficultés : concurrence exacerbée dans un contexte de stagnation de l’activité, guerre des prix, surnombre en plein centre des grandes agglomérations…
– Les pharmacies de centre commercial parviennent à maintenir leur niveau d’activité (+ 2,24 % en 2013).
– Les pharmacies de plus de 2 millions d’euros sont également épargnées par la conjoncture puisque plus d’une sur deux (59,13 %) affiche une progression de 3,69 %.
La marge commerciale augmente
La marge commerciale continue de progresser du fait de l’accroissement de la part des génériques, de la coopération commerciale et des nouvelles rémunérations. Ces éléments de rémunération sont devenus la clé de voûte de la rentabilité : l’EBE gagne 0,26 point, de 12,19 % en 2012 à 12,45 % en 2013.
Le résultat net est dans la même lignée : + 0,39 point à 11,09 %. Mais les officines ne sont pas pour autant toutes sorties d’affaire : la trésorerie reste tendue pour 4 pharmacies sur 10.
*Étude réalisé auprès de 560 pharmacies.
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