Beyfortus : combien de dispensations prévues ?

Beyfortus : combien de dispensations prévues ?

Publié le 19 septembre 2023
Par Alexandra Blanc
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Alors que la campagne d’immunisation contre le virus respiratoire syncytial (VRS) a débuté vendredi dernier, avec l’ouverture à la commande de Beyfortus, la Direction générale de la santé (DGS) a communiqué des éléments d’information sur le nombre de dispensations prévu.

« 200 000 doses de Beyfortus ont été réservées auprès du laboratoire Sanofi dès février 2023, indique Grégory Emery, directeur général adjoint de la Santé au cours d’un point presse qui a eu lieu ce mardi 18 septembre, et ce afin de sécuriser la période de circulation du VRS pendant la saison hivernale 2023-2024. La saison dernière avait été particulièrement précoce, intense et prolongée, désorganisant le système de santé en ville et à l’hôpital ». Si l’épidémie de bronchiolite n’a pas encore débuté, les premières données de surveillance montrent déjà un petit sursaut laissant présager une circulation du virus comparable à l’an dernier.

Classiquement, la bronchiolite touche 30 % des nourrissons (480 000 cas par an) et 2 à 3 % des bébés de moins de 1 an sont hospitalisés. La campagne d’immunisation cible donc prioritairement les enfants à naître au cours de la période hivernale pour lesquels l’injection sera proposée au sein même des maternités. Les enfants nés depuis le 6 février 2023, qui auront moins de 1 an au cours de la période à risque, sont également concernés et recevront l’injection en ville. « On dénombre 700 000 naissances chaque année réparties de façon homogène sur les 12 mois », indique le directeur adjoint de la Santé. Soit environ 470 000 nouveau-nés sur la période de février à septembre 2023. « Un taux d’adhésion de 30 % est prévu en ville comme en maternité, 3 fois plus que pour des campagnes de vaccination comparables » précise-t-il. Soit grosso modo 140 000 injections.

Et qu’adviendra-t-il si les toutes les doses réservées sont dispensées avant la fin de la période hivernale ? « C’est que la campagne aura été une réussite, s’enthousiasme Grégory Emery, et nous adapterons les commandes pour l’année suivante. Si le nombre de doses venait à fortement diminuer de façon précoce, nous prioriserons l’approvisionnement des maternités ».

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