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Mobilisation express de la profession
L’offensive est lancée. Les pharmaciens font planer la menace d’actions coup de poing dans les jours et les semaines à venir. Objectif : faire pression sur les arbitrages qui interviendront d’ici la fin du mois sur les évolutions de la profession.
Les pharmaciens ne se laisseront pas faire. Pétition de soutien auprès du public, courrier aux élus, grève des gardes de nuit et du dimanche à partir du 25 septembre, fermeture de l’officine durant une journée la semaine du 6 octobre : la réplique au projet de loi sur le pouvoir d’achat a pris une tournure concrète, en milieu de semaine, sous l’impulsion de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine). « Cet appel est lancé à chaque confrère, quelle que soit son appartenance syndicale, interpelle Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Si la profession n’est pas mobilisée, je ne donne pas cher des conclusions des arbitrages ! »
Le temps presse en effet, car le dossier sera tranché d’ici la fin du mois de septembre. Qui du ministre de l’Economie ou de la Santé l’emportera ? Fin du monopole des officines sur les médicaments non soumis à prescription, ouverture du capital des pharmacies à des non-diplômés, libéralisation de la vente en ligne de médicaments…, le pré-projet de loi élaboré à Bercy sous l’ère Montebourg et diffusé par le quotidien Les Echos du 10 septembre fait froid dans le dos.
Une obligation d’évoluer
Le nouveau ministre Emmanuel Macron gardera-t-il le cap de son prédécesseur ? Rien ne permet de l’infirmer, alors que la discussion est désormais directement engagée avec la ministre de la Santé. Et c’est l’autre question qui agite la profession. Quelle sera l’influence de Marisol Touraine sur ce dossier ? Elle est enfin sortie du bois, le 10 septembre sur LCI, pour réaffirmer son opposition à l’ouverture du monopole officinal. « Je crois que nous pouvons moderniser le travail des pharmaciens, nous pouvons réfléchir à des évolutions », a-t-elle déclaré. Un point de vue déjà exprimé auprès de ses interlocuteurs, syndicats et Ordre des pharmaciens, ces derniers jours. « La ministre dit avoir compris nos préoccupations. Elle fera valoir la spécificité du secteur de la santé, sans pour autant pouvoir s’en tenir à un statu quo », a rapporté Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre, à l’issue de son entrevue le lundi 8 septembre.
Il faut que cela bouge. Organisation du réseau, optimisation des achats, nouvelles attributions…, la profession ne manque pas de propositions.
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