• Accueil
  • Conseils
  • Diététique
  • Que penser des compléments alimentaires qui revendiquent lutter contre la maladie de Lyme ?
Diététique Réservé aux abonnés

Que penser des compléments alimentaires qui revendiquent lutter contre la maladie de Lyme ?

Publié le 13 septembre 2014
Par Yolande Gauthier, Pauline Michel et Denis Richard
Mettre en favori

Ces produits [tels Immu’Claire*, conçus pour renforcer les défenses immunitaires, NdlR] sont présentés comme médicaments par fonction (« traitement » de la maladie de Lyme), sans aucune preuve clinique. Quand bien même ils seraient révolutionnaires pour le traitement, ils doivent faire l’objet, en tout premier lieu, d’études sur l’agent causal de la maladie de Lyme et d’études cliniques validant leur efficacité chez des malades, et l’objet d’une demande d’AMM dans cette indication. Aucune de ces étapes n’a été franchie avec ces produits. Ils sont proposés avec le statut de complément alimentaire. C’est l’Agence européenne de sécurité alimentaire qui est chargée de valider scientifiquement les « allégations » mises en avant par les laboratoires commercialisant ces produits.

L’allégation « traitement de la maladie de Lyme » n’a bien évidemment pas été validée. Le caractère « immunostimulant » mis en avant a également été discuté dans un avis général de l’Autorité européenne en 2011 et fait partie des allégations non validées : toutes les études montrant un éventuel effet sur les réponses immunitaires in vitro (production de cytokines, augmentation du nombre de macrophages…) ne présentent pas la preuve d’un effet bénéfique sur la santé.

Enfin, ces produits présentent un risque évident pour le consommateur : ils retardent une prise en charge par antibiothérapie chez une personne présentant des symptômes de la maladie de Lyme.

Propos recueillis par Anne-Hélène Collin

Publicité

* Immu’Claire (laboratoire Source Claire) est constitué de Cistus incanus, échinacée, poivre noir, sélénium et zinc. Il revendique renforcer les défenses immunitaires et lutter contre la maladie de Lyme. L’argument repose sur une étude vétérinaire. Aucune étude clinique détaillée ne nous a été fournie à ce jour.