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TESTEZ-VOUS

Publié le 18 octobre 2014
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Avez-vous assimilé l’essentiel des informations scientifiques et pharmaceutiques parues dans « Le Moniteur » depuis le 21 juin ?

Vous le saurez en répondant à cet ensemble de cas de comptoir, d’ordonnances pièges et de quiz inspirés des 6 derniers « Cahiers Formation » et des dernières publications du « Moniteur » autour du médicament. Bon test !

D’après Le Moniteur n° 3037 du 21 juin 2014

LA BILHARZIOSE

Vrai ou faux ?

1 La bilharziose est une parasitose exclusivement présente en zones tropicales

2 Le parasite est un ver plat appartenant au genre Schistosoma

3 Le traitement médicamenteux repose sur une ou deux prises de praziquantel sur une seule journée

4 La pénétration du parasite au travers de la peau est extrêmement douloureuse

5 Les symptômes (hématurie, douleurs abdominales…) se manifestent plusieurs mois ou années après contamination

6 L’homme peut être infecté au cours d’une baignade en mer

Réponses : 1 Faux. Des cas de bilharziose ont été recensés en Corse récemment. 2 Vrai. 3 Vrai. 4 Faux. Les premiers signes de contamination sont plutôt discrets, marqués par un léger prurit et un érythème passager. 5 Vrai. 6 Faux. Le schistosome se développe dans les eaux douces et stagnantes ou avec peu de courant (lacs, rivières, étangs).

COMPTOIR

Photo mystère

De quoi s’agit-il ?

a La vigne rouge

b Le noisetier

c L’hamamélis

Réponse : c. Les feuilles et l’écorce d’hamamélis (Hamamelis virginiana) sont riches en tanins. Elles sont indiquées dans le traitement local des troubles hémorroïdaires ou des petites plaies et inflammations de la peau et de la muqueuse buccale. La feuille d’hamamélis est aussi utilisée par voie orale en cas d’insuffisance veineuse.

D’après Le Moniteur Formation n° 3037 du 21 juin 2014

LES SOINS PALLIATIFS

1. Les soins palliatifs ont pour objectifs :

a D’améliorer la qualité de vie des malades

b De prendre en charge leur pathologie

c De soutenir l’entourage pendant la maladie et éventuellement le deuil

2. Ils doivent être mis en place :

a Pour toute personne atteinte de pathologie grave et évolutive, maladie chronique, handicap, ou personnes âgées et dépendantes

b Quand la médecine classique est dépassée

c Pour les adultes uniquement

3. Les soins palliatifs sont réalisés à domicile :

a Si la personne malade est demandeuse

bSi l’entourage veut et peut assurer le maintien du malade à son domicile

c Si l’intervention de professionnels de santé spécialisés en soins palliatifs est garantie

Réponses : 1 a, c. 2 a. Les soins palliatifs, destinés aux adultes comme aux enfants, devraient être mis en place le plus tôt possible. 3 a, b et c.

Vrai ou faux ?

1 Les soins palliatifs ne soulagent que les douleurs et les gènes physiques

2 Lorsque les symptômes deviennent réfractaires, insupportables et ne peuvent être soulagés, la sédation est envisagée

3 La sédation n’est réalisée qu’en milieu hospitalier

4 Pour les patients en phase terminale, l’arrêt de l’hydratation et de la nutrition améliorerait le confort et réduirait la douleur

Réponses : 1 Faux. Les soins palliatifs prennent aussi en compte les besoins psychologiques, sociaux, spirituels des personnes malades. 2 Vrai. 3 Faux. Lorsque les conditions de prise en charge, de suivi et de sécurité sont remplies et que l’entourage donne son accord, la sédation peut être pratiquée à domicile. 4 Vrai.

Ordonnance

Délivrez-vous cette ordonnance ?

Oui. L’utilisation de préparations pour investigations coliques (X-prep) peut être envisagée dans les cas de constipation sévère dans le cadre des soins palliatifs. Il s’agit d’une utilisation hors AMM.

D’après Le Moniteur n° 3038 du 28 juin 2014

L’HUILE VÉGÉTALE DE CALOPHYLLE

Vrai ou faux ?

1 L’huile végétale de calophylle est utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes

2 Elle s’utilise pure, par voie cutanée

3 En cosmétique, elle est proposée pour le soin des peaux sèches, dévitalisées et déshydratées

4 Elle est contre-indiquée chez les patients sous anticoagulants

Réponses : 1 Vrai. 2 Faux. L’huile végétale de calophylle peut être irritante pour la peau, c’est pourquoi il est préférable de la diluer dans une autre huile végétale à 10-20 %. 3 Vrai. 4 Faux. Malgré la présence de coumarines, son utilisation par voie locale associée à une dilution de 10 à 20 % supprime tout risque d’hémorragie.

D’après Le Moniteur n° 3039/3040 du 5 juillet 2014

Relier chaque principe actif à son mécanisme pharmacologique :

LES CYTOTOXIQUES

1 Vincristine

2 L-asparaginase

3 Docétaxel

4 Cyclophosphamide

5 Méthotrexate

a Antimétabolite

b Médicament ciblant l’ADN

c Poison du fuseau

d Inhibiteur de protéines

Réponses : 1 c. 2 d. 3 c. 4 b. 5 a.

NAUSÉES ET VOMISSEMENTS CHIMIO-INDUITS

1. Quels sont les cytotoxiques les plus émétisants ?

a Les anthracyclines

bLe cyclophosphamide (hautes doses)

c Le bévacizumab

2. En prévention primaire des nausées et vomissements induits par ces cytotoxiques fortement émétisants, on associe au sétron :

a Un corticoïde

bL’alprazolam

c L’aprépitant

Réponses : 1 a, b. 2 a et c. Les benzodiazépines entrent dans la prophylaxie secondaire.

D’après Le Moniteur n° 3041 du 12 juillet 2014

L’HUILE ESSENTIELLE DE NÉROLI

L’HE de néroli :

a Est obtenue par distillation de la feuille du bigaradier (Citrus aurantium ssp amara)

b Possède des propriétés neurotoniques, antidépressives, et rééquilibrantes

c Est potentiellement allergisante

Réponses : b et c. L’HE de néroli est obtenue par distillation des fleurs fraîches de bigaradier (à ne pas confondre avec l’HE de petit grain bigarade obtenue par distillation de la feuille).

D’après Le Moniteur n° 3043 du 23 août 2014

ÉPIPEN

Vrai ou faux ?

1 Epipen est un stylo prérempli d’adrénaline indiqué chez l’adulte et les enfants de plus de 15 kg

2 La dose doit être administrée le plus tôt possible par voie SC

3 L’injection est possible même au travers d’un vêtement

4 Si les symptômes persistent ou s’aggravent, une seconde injection avec un autre dispositif est possible

5 Après l’administration, une prise en charge médicale immédiate est nécessaire

6 Epipen se conserve au réfrigérateur

Réponses : 1 Vrai. 2 Faux. L’injection se fait en IM, dans la face extérieure de la cuisse. 3 Vrai. 4 Vrai. 5 Vrai. 6 Faux. Epipen se conserve à température ambiante, inférieure à 25 °C.

LES CONVULSIONS FÉBRILES

Mme G arrive affolée à la pharmacie. Son fils de 3 ans est fiévreux depuis ce matin et il vient d’avoir des convulsions. La crise n’a duré que 2 minutes et l’enfant a immédiatement bien récupéré. Que conseillez-vous à Mme G. ?

a Elle doit appeler le SAMU de toute urgence

b Elle doit surveiller son enfant et consulter un médecin rapidement

c Elle doit hydrater son fils

Réponse : b. Si la crise convulsive dure moins de 5 minutes et que l’enfant récupère complètement en moins de 10 minutes, il faut surveiller l’enfant, ne pas le faire boire ni manger, et prendre un avis médical. Dans les autres cas, le SAMU doit intervenir en urgence.

D’après Le Moniteur n° 3044 du 30 août 2014

SORIATANE

ORDONNANCE

Pouvez-vous délivrez-vous cette ordonnance ?

Non. La délivrance de Soriatane doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription, Mme F. se présente donc trop tard à la pharmacie.

D’après Le Moniteur n° 3045 du 6 septembre 2014

TAFINLAR

1. Mme G. présente une ordonnance de Tafinlar (dabrafénib), un inhibiteur des protéines-kinases. Les prises, prévues à 8 h et à 20 h, se font :

a Au milieu d’un repas

b A distance des repas

2. Mme G. revient un après-midi, à 16 heures, à la pharmacie. Elle a oublié sa prise du matin. Vous lui conseillez :

a De prendre la gélule oubliée immédiatement et poursuivre normalement le traitement avec la prise de 20 heures

b De ne pas rattraper la prise oubliée, le traitement sera poursuivi normalement ce soir à 20 heures

3. Mme G. se plaint de fièvre. Ce matin, sa température est montée à 38,9 °C. Vous lui conseillez :

a De stopper Tafinlar et de consulter rapidement un médecin

b De prendre 1 g de paracétamol et consulter un médecin si la fièvre ne diminue pas

Réponses : 1 b. Les gélules de Tafinlar sont à prendre au moins 1 heure avant ou au moins 2 heures après un repas. 2 b. En cas d’oubli, la dose omise ne sera pas administrée s’il reste moins de 6 heures avant la prise suivante. 3 a. Des cas d’épisodes fébriles graves non infectieux ont été rapportés, généralement au cours du premier mois de traitement. Le traitement avec Tafinlar doit être interrompu si la température corporelle est supérieure ou égale à 38,5 °C, et repris lorsque la fièvre aura disparu, accompagné d’un traitement prophylactique (paracétamol, AINS).

D’après Le Moniteur Formation n° 3045 du 6 septembre 2014

L’ASTHME : ENTRETIENS PHARMACEUTIQUES*

1. IDENTIFIER LES PATIENTS

Marie, 35 ans, présente une ordonnance de Ventoline et Flixotide, renouvelable 6 mois. Dans son DP, le pharmacien constate que Flixotide lui a été délivré 6 mois plus tôt. Marie est-elle éligible à l’entretien pharmaceutique ?

a Non, Marie ayant déjà eu des corticoïdes inhalés, elle ne peut entrer dans le dispositif

b Oui, Marie n’a pas eu de traitement de fond avec corticoïdes inhalés depuis plus de 4mois, elle entre donc dans le dispositif

c Oui, les entretiens pharmaceutiques s’adressent à tous les patients majeurs pour lesquels sont délivrés des corticoïdes inhalés

2. COMMUNIQUER SUR LE LIEU DE VENTE

Jacques, titulaire, souhaite informer ses patients qu’il réalise des entretiens pharmaceutiques. Que peut-il faire ?

a Réaliser une affichette au format A4 à afficher dans la vitrine

b Distribuer des leaflets dans l’enceinte de l’officine

c Informer sa clientèle par courrier, téléphone, SMS ou mail

3. PRÉPARER LE LIEU

Jacques peut-il proposer à Madeleine, qui ne peut se déplacer et habite dans une maison isolée, de réaliser l’entretien à domicile ?

a Oui, lorsque la situation le requiert, le pharmacien peut se rendre au domicile du patient

b Oui, un forfait de 20 euros est pris en charge par l’assurance maladie

c Non, les entretiens pharmaceutiques ne peuvent être réalisés qu’au sein de l’officine, dans un espace confidentiel et isolé

4. PRÉPARER L’ENTRETIEN

Combien d’entretiens pharmaceutiques de l’asthme sont prévus pour un même patient ?

a Un

b Deux

c Trois

5. MENER L’ENTRETIEN

Quel(s) membre(s) de l’équipe officinale peu(ven)t mener un entretien pharmaceutique

a Jacques, le pharmacien titulaire

b Léa, l’adjointe

c Marc, le préparateur

d Julien, l’étudiant en stage de 6e année

Réponses : 1 b. Pour être rémunérés, les entretiens pharmaceutiques de l’asthme s’adressent aux patients majeurs, en initiation ou en reprise d’un traitement de corticoïdes inhalés, dont la durée de traitement prévisible par corticoïdes est d’au moins 6 mois, et pour lesquels aucun traitement de fond n’a été délivré depuis au moins 4 mois. 2 a, b. Une affiche informative peut être apposée dans l’espace de vente ou dans la vitrine, mais elle ne doit pas revêtir, dans sa présentation, sa dimension et son contenu, un caractère publicitaire. La distribution de leaflets ne peut s’effectuer qu’auprès des patients concernés et dans l’enceinte de l’officine. En revanche, l’information par courrier, téléphone, SMS ou mail est impossible car elle relève de la sollicitation de clientèle. 3 a. Jacques doit alors vérifier que son assurance prenne en compte ce service à l’extérieur de l’officine. 4 b. Le pharmacien s’engage à mener 2 entretiens pharmaceutiques, qui seront pris en charge par l’assurance maladie. S’il le juge nécessaire, il peut poursuivre ces entretiens, mais sans rémunération. 5 a, b. Seuls les pharmaciens inscrits à l’Ordre, titulaires ou adjoints, peuvent mener un entretien pharmaceutique.

D’après Le Moniteur n° 3046 du 13 septembre 2014

GIOTRIF

Ordonnance

Pouvez-vous délivrer cette ordonnance ?

Oui. A condition de préciser au patient qu’il faut respecter un intervalle de 12 heures entre Giotrif et le vérapamil : en effet, le vérapamil est un puissant inhibiteur de la P-glycoprotéine, susceptible d’augmenter la toxicité de Giotrif (afatinib). Giotrif doit également être pris à jeun.

D’après Le Moniteur Formation n° 3046 du 13 septembre 2014

L’INSUFFISANCE CARDIAQUE CHRONIQUE

CAS 1

1. M C. vient d’être diagnostiqué insuffisant cardiaque. Quels traitements vont lui être systématiquement instaurés (hors contre-indication) ?

a Un diurétique de l’anse s’il présente des signes de rétention hydrosodée

b Un IEC et un bêtabloquant

c L’association IEC-inhibiteur calcique

d La digoxine

2. Selon quelles modalités ?

a Le diurétique est systématiquement prescrit à forte dose

b L’IEC est débuté à faible dose, progressivement augmentée

c Le bêtabloquant est instauré avant l’IEC

d Pour l’IEC et le bêtabloquant, les doses maximales tolérées sont recherchées

3. L’ordonnance que vous présente M. C. mentionne furosémide 40 mg/jour et fosinopril 5 mg/jour. Quelles recommandations lui faites-vous ?

a Débuter plutôt l’IEC le soir au coucher

b Prendre l’IEC le matin en même temps que le diurétique

c Adopter un régime sans sel

Réponses : 1 a, b. L’association IEC-bêtabloquant est à la base de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque. Le diurétique est prescrit à la dose minimale pour contrôler les signes de rétention hydrosodée. 2 b, d. Le bêtabloquant est instauré lorsque l’insufisance cardiaque est stabilisée par l’IEC. IEC et bêtabloquants sont débutés à faible dose, progressivement augmentée pour se rapprocher le plus possible de la dose cible (proche de la dose maximale). 3 a, c. L’IEC peut être débuté le soir au coucher pour limiter le risque d’hypotension orthostatique. Un régime sans sel est impératif de même que le contrôle régulier du poids pour surveiller tout signe de rétention hydrosodée.

CAS 2

1. Vous revoyez M. C. quelques semaines plus tard. Il se sent fatigué depuis que le cardiologue a ajouté un bêtabloquant à son traitement et souffre parfois d’hypotension orthostatique. Quels conseils lui donner ?

a Contacter le médecin car la posologie du bêtabloquant est sans doute trop élevée

b La fatigue, normale à l’initiation d’un traitement par bêtabloquant, va s’estomper

c Se lever toujours très progressivement

d Pratiquer l’automesure tensionnelle

2. M. C. vous demande de l’ibuprofène pour une douleur lombaire et un sel de régime sans sodium

a Vous lui délivrez une boîte d’ibuprofène 200 mg

b Vous lui proposez un sel de régime sans sodium

c Vous ne lui conseillez ni l’un ni l’autre

Réponses : 1 b, c. Tant que la pression systolique reste supérieure ou égale à 90 mmHg et que la tolérance est bonne, le traitement doit être poursuivi. L’hypotension orthostatique doit être prévenue par un lever en deux temps. L’automesure tensionnelle n’est pas systématiquement recommandée (risque de mauvaise observance par crainte de la baisse des chiffres tensionnels). 2 c. Les AINS peuvent, entre autres, favoriser une décompensation de la maladie et interagissent avec les autres traitements (risque d’insuffisance rénale aiguë). Les sels de régime, qui comportent du potassium, ne sont recommandés que sur avis du cardiologue.

Vrai ou faux ?

1 Les vaccinations antigrippale et antipneumococcique sont recommandées en cas d’insuffisance cardiaque

2 Toute activité physique est à proscrire pour éviter l’essoufflement

3 La consommation d’alcool doit être limitée voire proscrite

4 Les formes galéniques effervescentes doivent être évitées

Réponses : 1 Vrai. Pour prévenir les infections respiratoires, facteurs de risque de décompensation de l’insuffisance cardiaque. 2 Faux. L’activité physique améliore la fatigue, l’essoufflement et l’activité sociale. Elle doit être adaptée à l’état du patient. 3 Vrai. 4 Vrai. Les formes effervescentes sont riches en sodium.

Ordonnance

Que faites-vous ?

Il ne faut pas délivrer de laxatifs stimulants qui peuvent potentialiser les effets toxiques de la digoxine. Par ailleurs, même si M. V. n’était pas sous digoxine, les laxatifs stimulants sont déconseillés car ils peuvent majorer l’hypokaliémie chez un patient traité pour une insuffisance cardiaque.

D’après Le Moniteur n° 3047 du 20 septembre 2014

RIAMET

1. Riamet, association d’artéméther et luméfantrine, est indiqué :

a Dans le traitement curatif du paludisme

b Dans le traitement préventif du paludisme

c Dans le traitement préventif et curatif du paludisme

2. Le schéma d’administration comprend six prises réparties sur :

a 24 heures

b 48 heures

c 60 heures

3. Les comprimés doivent être administrés :

a A jeun

b Au cours d’un repas

c Avec une boisson lactée

Réponses : 1 a. 2 c. 3 b, c.

LES IMMUNOMODULATEURS

Relier chaque mécanisme au bon principe actif :

1 Immunosuppresseur

2 Immunostimulant

a Interféron bêta (à faible dose)

b Glucocorticoïdes

c Etanercept (Enbrel)

d Sirolimus (Rapamune)

Réponses : 1 b, c, d. 2 a.

D’après Le Moniteur Formation n° 3047 du 20 septembre 2014

Ordonnance

Pouvez-vous délivrer cette ordonnance ?

Non. Daktarin gel buccal (miconazole) est contre-indiqué avant l’âge de 6 mois en raison du risque de fausse route lié à sa consistance. Contacter le prescripteur et lui proposer de remplacer Daktarin par Mycostatine (nystatine) ou Fungizone (amphotéricine B), tous les deux sous forme de suspension buvable. Recommander aux parents de Fanny d’appliquer la suspension en badigeonnage sur les lésions buccales à distance des repas.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

La maman de Léon, 3 semaines, s’étonne que l’ordonnance de vaccin BCG de son fils ne comprenne pas de patch anesthésique.

Les anesthésiques locaux possèdent des propriétés bactéricides et bactériostatiques davantage marquées pour la lidocaïne et la prilocaïne. C’est pourquoi, ces anesthésiques ne doivent pas être utilisés préalablement à l’injection d’un vaccin vivant si l’administration est intradermique, comme c’est le cas pour le BCG. Pour réduire la douleur, la maman de Léon peut lui administrer une solution sucrée (1 à 2 ml de glucose à 30 %) ou lui donner le sein, lors de la vaccination.

Vrai ou faux ?

1 Gaviscon peut être administré avant un repas lacté

2 Les vasoconstricteurs décongestionnants sont contre-indiqués chez les moins de 15 ans

3 L’absorption cutanée des médicaments est plus importante chez le nourrisson que chez l’adulte

4 Uvestérol s’administre chez le nourrisson en position allongée

5 Zinnat suspension buvable se conserve, après reconstitution, 10jours à température ambiante

6 Humex toux sèche (dextrométhorphane) est destiné aux enfants, donc à partir de 30 mois

Réponses : 1 Vrai. Chez les nourrissons nourris exclusivement au lait, Gaviscon est plus efficace administré avant le biberon ou la tétée. 2 Vrai. Il s’administre chez un enfant en position semi-assise pour éviter une fausse route. 3 Vrai. 4 Faux. 5 Faux. Il se conserve 10 jours entre + 2 °C et + 8 °C. 6 Faux. Même s’il est indiqué « enfants » sur le flacon, ce sirop ne convient qu’aux enfants à partir de 6 ans.

1. Samir, 10 mois, a une toux grasse. Que lui conseillez-vous ?

a Un sirop à base de carbocistéine

b Hélicidine sirop

cUn nettoyage du nez avec du sérum physiologique

2. En cas de varicelle, l’administration d’un AINS expose à un risque :

a De surinfections cutanées (abcès, fasciite nécrosante…)

b De syndrome de Reye

c De convulsions

d De photosensibilisation

3. Mathias, 32 kg, doit prendre Zithromax tous les soirs pendant 3 jours. Il faut lui administrer :

a Une pipette 16 kg

b Une pipette 25 kg

c Une pipette 32 kg

Réponses : 1 c. Les mucolytiques et mucofluidifiants sont contre-indiqués chez les nourrissons de moins de 2 ans en raison du risque de surencombrement bronchique. 2 a et b. Les AINS exposent à un risque de surinfections et l’aspirine à un syndrome de Reye. 3 b. La dose de Zithromax (azithromycine) chez un enfant ne doit pas dépasser 500 mg/jour (dose adulte), soit une pipette de 25 kg.

D’après Le Moniteur n° 3048 du 27 septembre 2014

LA BIOTINE

1. La biotine est l’autre nom de la vitamine :

a B6

b B8

c B12

2. On la retrouve principalement dans :

a Le jaune d’œuf

b Les épinards

c La levure de bière

3. Elle est conseillée pour lutter contre :

a Les ongles fragiles et cassants

b Les peaux grasses et acnéiques

c L’anémie macrocytaire

Réponses : 1 b. 2 a, c. 3 a, b.

LA MAMMOGRAPHIE

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Mme D., inquiète, se présente au comptoir :

– « Je viens d’avoir 50 ans et je dois prendre rendez-vous pour une mammographie. C’est la première fois. Le médecin m’a recommandé de passer l’examen juste après mes règles. Pourquoi ? »

– « Vos seins sont moins gonflés dans la première moitié du cycle menstruel, ce qui facilite l’examen et le rendra moins douloureux. »

Le pharmacien a-t-il bien répondu ?

Oui. Idéalement, une mammographie doit être pratiquée entre le 8e et le 12e jour après les règles.

D’après Le Moniteur Formation n° 3048 du 27 septembre 2014

LES CONJONCTIVITES INFECTIEUSES

Ordonnance

Délivrez-vous cette ordonnance ?

Non. Le collyre Chibroxine contient une fluoroquinolone, la norfloxacine. Or, les topiques oculaires à base de fluoroquinolones sont contre-indiqués chez la femme allaitante (risque arthrotendineux pour le nourrisson).

CAS 1

1. M. A., 44 ans : son œil gauche est très rouge avec des secrétions jaunes au coin interne. Ses cils étaient collés au réveil. En attendant d’aller voir son médecin traitant, il demande s’il peut utiliser les doses de Ster-Dex qu’il a dans son armoire à pharmacie. Que lui répondre ?

a Oui, c’est une bonne idée : M. A. a très probablement une conjonctivite bactérienne et Ster-Dex est une association d’antibiotique et d’anti-inflammatoire stéroïdien qui peut le soulager

b Non, il faut impérativement proscrire l’usage d’un corticoïde sans l’avis d’un ophtalmologiste

2. Le lendemain, le médecin a dit à M. A. qu’il souffrait de conjonctivite bactérienne et lui a prescrit des lavages oculaires avec Dacryosérum et des instillations de Vitabact (picloxydine). Qu’en pensez-vous ?

a L’absence de prescription de topique antibiotique est étonnante dans le cadre d’une conjonctivite bactérienne il est préférable d’orienter M. A. vers un ophtalmologiste

b La prescription d’antibiotique n’est pas systématique en cas de conjonctivite bactérienne

Réponses : 1 b. L’utilisation de topiques à base de corticoïdes requiert un examen et un avis ophtalmologiques car ils sont susceptibles d’aggraver les infections oculaires. 2 b Les topiques antibiotiques ne sont recommandés que dans les formes graves de conjonctivite bactérienne ou chez les patients à risque de forme grave.

CAS 2

1. Mlle C., 23 ans, souffre de conjonctivite bactérienne à l’œil droit et présente une ordonnance d’ophtalmologiste mentionnant : « Dacudoses, 4 lavages par jour, Tobramycine collyre 1 goutte 3 fois/j, Tobrex pommade 1application/j, qsp 7 jours ». Quels conseils d’administration lui donner ?

aAppliquer la pommade ophtalmique le matin

bAppliquer la pommade ophtalmique le soir au coucher

c Appliquer la pommade et mettre le collyre dans les deux yeux pour prévenir la contamination de l’œil gauche

dNe traiter que l’œil droit

2. Mlle C. rappelle au pharmacien qu’elle porte des lentilles et lui demande si elle peut continuer à les porter. Que lui répondre ?

a Cela dépend du type de lentilles : en effet, les ammoniums quaternaires utilisés comme conservateurs dans les solutions ophtalmiques peuvent s’adsorber sur les lentilles souples et les altérer. En revanche, si Mlle C. utilise des lentilles dures, elle peut les porter à condition de les désinfecter

b Le port de lentilles doit être interrompu jusqu’à guérison de la conjonctivite

Réponses : 1 b et d. Les pommades ophtalmiques peuvent troubler la vision et s’administrent préférentiellement le soir au coucher. L’œil sain ne doit pas être traité afin d’éviter sa contamination. 2 b. Toutes les lentilles doivent retirées jusqu’à guérison complète en raison d’un risque de majoration de l’inflammation de la cornée.

À VOTRE AVIS ?

Parmi ces signes cliniques, quels sont ceux qui doivent amener le patient à consulter en urgence un ophtalmologiste ?

1 Hyperhémie

2 Douleur

3 Sécrétions purulentes

4 Chémosis

5 Baisse de l’acuité visuelle

6 Photophobie

Réponses : 2, 5, 6 : ce sont des signes évocateurs d’une kératite.

D’après Le Moniteur n° 3049 du 4 octobre 2014

LA PRESBYACOUSIE

Vrai ou faux ?

1 La presbyacousie est une altération de l’audition liée à l’âge

2 La détérioration auditive s’installe lentement et de manière unilatérale

3 En cas de déficit auditif léger ou moyen, un assistant d’écoute peut être conseillé

4 Les assistants d’écoute sont préréglés, alors que les prothèses auditives sont réglées à chaque patient

5 Prothèses auditives et assistants d’écoute sont désormais vendus en pharmacie

6 Les assistants d’écoute sont remboursés par l’assurance maladie

Réponses : 1 Vrai. 2 Faux. La détérioration auditive, lente, est bilatérale et symétrique. 3 Faux. Les assistants d’écoute sont réservés aux déficits auditifs légers uniquement. 4 Vrai. 5 Faux. Seuls les assistants d’écoute peuvent être vendus en pharmacie. 6 Faux. Seules les prothèses auditives sont partiellement prises en charge par l’assurance maladie.

D’après Le Moniteur Formation n° 3049 du 4 octobre 2014

L’ADOLESCENT

Ordonnance

Délivrez-vous cette ordonnance ?

Non. L’ordonnance n’est pas conforme aux recommandations du calendrier vaccinal actuel. Revaxis combine les valences de diphtérie, tétanos et poliomyélite. Or, à 13 ans, un rappel de coqueluche doit aussi être administré. La dose d’antigène coquelucheux, qui peut être réduite (ca) ou non (Ca), dépendra des valences du vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite administré à l’âge de 6 ans.

1. Léna demande timidement la pilule du lendemain. Quelle est la première question à lui poser ?

a Est-elle majeure ?

b A-t-elle une méthode de contraception régulière (pilule, patch, anneau vaginal…) ?

c De quand date le rapport sexuel non protégé?

2. Léna a eu un rapport sexuel non protégé il y a 4 jours. Elle ne prend aucun moyen de contraception. Un peu perdue, elle vous demande ce qu’elle peut faire.

a Une contraception d’urgence est encore possible, vous délivrez une boîte de lévonorgestrel 1,5 mg

b Une contraception d’urgence est encore possible, mais nécessite un avis médical rapide : vous l’orientez vers un médecin ou un planning familial

c Il n’existe pas de contraception d’urgence efficace au-delà des 3 jours suivant un rapport sexuel non protégé. Vous orientez vers un médecin ou un planning familial

3. Léna a vu un gynécologue le jour même. Celui-ci lui a prescrit EllaOne, à prendre le plus tôt possible, et Leeloo. EllaOne pouvant interférer avec la pilule contraceptive, Léna doit associer une méthode barrière (préservatif) pendant au moins :

a 7 jours

b 14 jours

c 28 jours

Réponses : 1 c. 2 b. 3 b.

Vrai ou faux ?

1 L’alcool est la première substance psychogène consommée chez les adolescents

2 La dépendance au cannabis est une dépendance physique

3 Alcool et cannabis, consommés régulièrement, ont un retentissement négatif sur le développement du cerveau de l’adolescent

4 Pour le sevrage tabagique, Champix peut être délivré dès l’âge de 15 ans

Réponses : 1 Vrai. 2 Faux. La dépendance au cannabis est avant tout psychologique. 3 Vrai. 4 Faux. La varénicline ou Champix est réservée aux adultes. En revanche, les substituts nicotiniques sont utilisables à partir de 15 ans.

* En attente de publication au Journal officiel au moment où nous bouclons ce dossier.