Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Un système d’alerte pour les ruptures d’approvisionnement en 2015

Publié le 15 novembre 2014
Par Hélène Mauduit
Mettre en favori

La Suisse a décidé de mettre en place un système d’alerte pour anticiper et mieux gérer les ruptures d’approvisionnement de médicaments. Comme d’autres pays européens, elle est touchée depuis le début des années 2000 par des pénuries temporaires, principalement pour des spécialités hospitalières. Mais la situation du pays (marché étroit, pays enclavé et système national d’homologation) fait que les ruptures y sont plus précoces et plus fréquentes que dans l’Union européenne. Près d’un tiers des pénuries concernent des produits jugés critiques (anesthésiants, antibiotiques administrés en intraveineuse, vaccins, anticancéreux).

Une liste de médicaments jugés « critiques » a été élaborée

A l’issue d’une réflexion menée par le ministère de la Santé, les hôpitaux, les organisations de pharmaciens, les industriels et les cantons suisses, la mise en place d’une plate-forme d’information et de coordination a été décidée à l’horizon 2015, et sa gestion confiée à l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays. Une liste des médicaments jugés « critiques » du point de vue de l’approvisionnement sera élaborée. Les entreprises pharmaceutiques auront une obligation de notifier, sous forme électronique, les pénuries de ces produits. Le gouvernement a indiqué que la liste sera « aussi réduite que possible » afin que les laboratoires puissent « s’acquitter rapidement et facilement de leur obligation ».

Dans un second temps, les produits touchés par des pénuries périodiques ou régulières seront soumis à un système de surveillance, pour assurer un suivi des quantités stockées. Est aussi évoquée en filigrane la création d’amendes pour les laboratoires qui rechigneraient à déclarer. L’organisation du nouveau dispositif sera précisée dans une loi à venir.

Publicité