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Marisol Touraine défend sa réforme

Publié le 29 novembre 2014
Par Loan Tranthimy
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Devant un millier de pharmaciens réunis à la Journée de l’Ordre national des pharmaciens le lundi 24 novembre à la Maison de la Chimie, à Paris, la ministre de la Santé a assuré le service avant réforme.

Répondant aux interrogations d’Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre sur « le point d’atterrissage » des garanties données sur le projet de loi Macron qui a mobilisé les pharmaciens en septembre, la ministre de la Santé a réaffirmé son attachement au maillage du réseau officinal et son opposition à la vente des médicaments en grande surface. « Mieux consommer les médicaments est un impératif de santé publique et une priorité de mon action », a-t-elle répété.

Pour lutter contre la surconsommation de médicaments, Marisol Touraine choisit de favoriser la dispensation à l’unité pour les antibiotiques et non l’automédication. « Je ne souhaite pas encourager l’automédication et en faire un élément de régulation des dépenses », a-t-elle indiqué.

A quelques semaines de la présentation du projet de loi de santé, elle est aussi venue chercher des alliés.

Aider les jeunes à entrer dans le capital

Alors que les médecins libéraux sont vent debout contre la généralisation du tiers payant et l’autorisation de vaccination donnée aux pharmaciens, Marisol Touraine a tenu à rappeler le rôle central du pharmacien dans les soins de proximité. « La proximité, c’est le socle de votre métier. C’est justement autour de la proximité que je veux réorganiser notre système de santé », a-t-elle martelé. Une réorganisation qui nécessitera une évolution de la profession. Des mesures en faveur de la simplification des règles d’installation, de transferts et de regroupements d’officines figureront bien dans son projet de loi santé. De plus, elle souhaite aussi avancer sur l’entrée des jeunes pharmaciens dans le capital des officines. Pour Marisol Touraine, « l’exercice isolé, c’est fini. La pharmacie du XXIe siècle sera ancrée dans un ensemble de coopérations avec les autres professionnels de santé ». Même si ce discours a été applaudi à plusieurs reprises par les pharmaciens présents, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, reste sur sa faim : « Elle n’a rien dit sur la vente des médicaments sur Internet. C’est ma grosse inquiétude. » Philippe Gaertner, président de la FSPF, estime quant à lui le discours « clair et ferme. Les confrères ont besoin d’être rassurés sur les évolutions à venir », conclut-il.

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