PLFSS 2024 : la pharmacie ne veut pas payer les pots cassés

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PLFSS 2024 : la pharmacie ne veut pas payer les pots cassés

Publié le 25 septembre 2023
Par Magali Clausener
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Dans un communiqué en date du 25 septembre 2023, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’insurge contre la mesure du gouvernement visant à plafonner la clause de sauvegarde des laboratoires pharmaceutiques. Et rappelle son opposition à la dispensation à l’unité.

Dans une récente interview aux Echos, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a annoncé le plafonnement de la clause de sauvegarde, prélèvement financier sur le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique, à 1,6 milliard d’euros. « Cette décision, annoncée à l’aune de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), représente un cadeau de plus d’1,5 milliard aux industriels, explique l’USPO dans un communiqué. Malgré l’importance de ce montant, aucune réelle contrepartie n’est demandée aux laboratoires pharmaceutiques. » Le syndicat prévient : dans un contexte budgétaire très contraint de la Sécurité sociale, la pharmacie d’officine ne sera pas la variable d’ajustement de la politique du médicament. Beaucoup de pharmacies ne pourront supporter de nouvelles mesures « imposées par Bercy. […] Ce chantage de l’industrie pharmaceutique ne résoudra pas non plus la problématique majeure des pénuries de médicaments ; et l’USPO refuse que les pharmacies soient les seules à être mises à contribution », n’hésite pas à déclarer Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Il rappelle d’ailleurs « l’opposition farouche de l’USPO à la dispensation à l’unité » et propose pour financer le système de santé et améliorer l’accès aux soins la substitution des biosimilaires et des médicaments hybrides (plus de 5 milliards d’euros d’économies potentielles) et le bon usage du médicament. Et de conclure : « L’USPO mobilisera l’ensemble des officines si les mesures budgétaires inscrites dans le PLFSS impactent et humilient autant notre profession »

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