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Dispensation à l’unité : l’expérimentation livre ses premiers constats
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L’expérimentation sur la dispensation des antibiotiques à l’unité a débuté au cours de la première quinzaine du mois de décembre dans 100 officines réparties au sein des 4 régions sélectionnées (Ile-de-France, Limousin, Lorraine et Provence-Alpes-Côte d’Azur).
En Lorraine, Monique Durand, présidente de l’Ordre régional des pharmaciens, a inclus une quinzaine de patients en un mois. Cela fait peu. « D’abord, la liste des antibiotiques concernés ne comprend pas l’amoxicilline, qui est souvent prescrite seule. Ensuite, il faut recueillir le consentement du patient, lequel n’est pas forcément celui qui vient chercher les médicaments. »
La pharmacienne note que dans de nombreux cas, le déconditionnement ne sert à rien puisque les boîtes sont adaptées aux durées de traitement. D’ores et déjà, elle a demandé à son éditeur de logiciel de faire inscrire le nombre d’unités délivrées en regard du nombre de boîtes afin d’homogénéiser la facturation et la commande.
Eric Myon, secrétaire général du syndicat UNPF et expérimentateur à Paris, souligne les insuffisances des évaluations prévues dans le protocole. Il estime d’ores et déjà qu’aucune conclusion significative ne pourra être tirée de cette expérimentation tant sur le plan de la consommation réelle d’antibiotiques, l’observance des traitements et la modification de la charge de travail à l’officine.
« Il faut 7 à 10 minutes pour recueillir le consentement du patient, préparer, expliquer et facturer le traitement », estime Eric Myon.
Concernant les économies attendues pour la collectivité, « on ne peut pas en parler sans intégrer la façon dont le pharmacien sera dédommagé pour le temps passé à déconditionner », indique le représentant syndical.
L’expérimentation inclut 100 pharmacies, soit 75 expérimentatrices et 15 témoins. Elles ont été sélectionnées pour être représentatives de différents types d’exercice officinal : zones urbaines et rurales, centres commerciaux, etc. En Ile-de-France, les pharmaciens équipés pour la préparation des doses à administrer (PDA) n’ont pas été inclus dans l’expérimentation. Les Agences régionales de santé (ARS) refusent de communiquer le nom des pharmaciens participants afin qu’ils ne s’influencent pas.
L’expérimentation sur la dispensation des antibiotiques à l’unité est une disposition du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014 et a été lancée par la ministre de la Santé Marisol Touraine alors que les officinaux se dressaient contre la dérégulation de la pharmacie, à l’automne dernier, au point d’apparaître comme une monnaie d’échange avec le gouvernement pour épargner aux officines une remise en cause profonde de leur mode de fonctionnement.
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