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Univers Pharmacie : la controverse sur les honoraires est relancée
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Lors d’une conférence de presse, ce mardi 20 janvier, Daniel Buchinger, président de l’enseigne Univers Pharmacie, a levé le voile sur son programme Premium lancé en début d’année.
Ce programme, dont le montant s’élève à 25 euros par an pour le client, comprend notamment la prise en charge des honoraires de dispensation dans le cas des médicaments remboursables mais non prescrits.
La stratégie dévoilée par Univers Pharmacie est conforme aux explications avancées fin décembre par Daniel Buchinger (voir l’actualité du 22 décembre 2014). « Les honoraires de dispensation sont fondamentaux pour l’économie des officines. Nous les défendons et les accompagnons car une confusion s’est introduite pour les médicaments de prescription médicale facultative achetés sans ordonnance », a t-il indiqué ce mardi 20 janvier.
Le président d’Univers Pharmacie se défend d’avoir mis en place un programme de fidélité et indique que le dispositif est conforme à la déontologie et à la réglementation. Selon lui, l’initiative ne met pas à mal le déploiement de la réforme de la rémunération officinale. « Nous l’aurions dynamité si nous avions annoncé que les honoraires étaient gratuits », estime t-il.
Son projet a fait grincer des dents au sein de l’UDGPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine), dont l’enseigne est membre, mais Daniel Buchinger assure que les choix de chacun y sont respectés.
Il n’empêche. Lucien Bennatan, président du groupe PHR et de l’UDGPO, dénonce la « dangereuse démarche d’Univers Pharmacie » dans un communiqué diffusé ce mardi 20 janvier dans l’après-midi.
Selon lui, cette démarche « n’est qu’un prétexte de plus pour détourner de la clientèle. Cette fuite en avant démontre, s’il le fallait, que l’enseigne et le groupement Univers Pharmacie n’apportent plus rien aux officines, à part la marchandisation de la profession ».
« Faire prépayer des honoraires, vendre une carte de fidélité, solliciter des patients sans aucun but de santé publique, renier le code de la santé publique et l’obligation de s’impliquer dans la maîtrise de la consommation médicamenteuse, tous ces actes dénotent un exercice mercantile, irresponsable et dangereux », assène le président de PHR.
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