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Politique du médicament : les coups de griffe du Leem
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Tout en prônant un renforcement du dialogue avec le gouvernement, Patrick Errard, président du Leem (Les Entreprises du médicament) a égratigné la politique française du médicament, ce jeudi 22 janvier, lors de ses vœux à la presse.
Instabilité fiscale, manque d’attractivité et de compétitivité, déficit en réformes structurelles : le représentant de l’industrie pharmaceutique déplore une nouvelle fois les insuffisances françaises en la matière.
Pourtant, l’industrie pharmaceutique tient la route. Selon le Leem, 182 médicaments sont préenregistrés pour une mise sur le marché en 2015, notamment des anti-infectieux, des antiviraux et des traitements en oncologie (lymphomes, cancer du pancréas…). De même, les traitements des troubles métaboliques, des maladies autoimmunes et les vaccins connaissent actuellement des avancées.
Au plan des critiques, Patrick Errard considère qu’il faut revoir le principe du financement de la Sécurité sociale, qui fait peser 50 % des efforts d’économies sur le médicament, à l’origine de 15 % des dépenses d’assurance maladie. « Il faut avoir une vision à long terme, évaluer les bénéfices et la restitution des gains », estime le président du Leem. Selon lui, une fois votée et appliquée, la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) devrait faire l’objet d’une mesure approfondie de son impact budgétaire.
Le président du Leem dénonce également les récentes décisions en matière de santé. « On tord la définition de RTU (recommandation temporaire d’utilisation) pour en faire un outil commercial, de compétitivité des prix », s’insurge Patrick Errard, en référence au recours à la RTU pour le médicament Avastin. Il regrette de même l’application récente d’une demande d’entente préalable par le prescripteur pour les médicaments Crestor, Inegy et Ezetrol.
Patrick Errard a également adressé des critiques à l’encontre de l’initiative de la députée européenne EELV Michèle Rivasi prônant une « opération mains propres sur la santé » qui cible notamment l’industrie pharmaceutique. « Les détracteurs professionnels qui jettent l’anathème sur notre métier nous trouveront en travers de leur route, prêts à nous battre pour que cette forme de jugement idéologique ne soit pas la règle », a t-il affirmé.
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