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Deux analyses après les attentats, deux conclusions différentes

Publié le 24 janvier 2015
Par Anne Drouadaine
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Celtipharm a annoncé une hausse des ventes d’anxiolytiques et d’hypnotiques sur prescription de 18,2 % dans les jours suivant les attentats de début janvier. Un chiffre obtenu auprès de 4 800 pharmacies par rapport aux dispensations des six semaines précédentes. L’Ordre des pharmaciens a rapidement réagi. Après avoir analysé les données alimentées dans le dossier pharmaceutique (DP), il n’a pas constaté de lien entre les événements survenus et la consommation d’anxiolytiques. Pour l’instance, les ventes sont comparables à celle de la même période de 2014. Aucune différence significative entre l’Ile -de-France et le reste du pays ne semble ressortir. La comparaison de ces deux constats contradictoires n’est pas aisée. L’étude Celtipharm porte sur une période courte et analyse toutes les ventes tandis que celle de l’Ordre compare seulement les données des DP 2014 et 2015, pour les anxiolytiques (code ATC Anxiolytiques). Entre conclusion hâtive sur des données non consolidées et démenti ordinal, une prise de recul est donc nécessaire. Ce qui a été défini comme une hausse ne serait-il finalement qu’un report après les fêtes des consultations et des dispensations ?

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