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![Blister pharmaceutique : à la recherche de nouveaux composants recyclables](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2023/10/27e07a59ec83590ccbda51d47cad8.jpg)
© Getty Images/iStockphoto
Blister pharmaceutique : à la recherche de nouveaux composants recyclables
Le blister de médicament tel que nous le connaissons aujourd’hui vit ses dernières années. Il devra avoir disparu au plus tard le 1er janvier 2030. A cette date, en application de la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020, tous les matériaux mis sur le marché ont obligation d’intégrer une filière de recyclage.
Le blister actuel est constitué d’une coque en PVC et d’un film d’aluminium. A ce jour, il n’entre dans aucune filière de recyclage d’emballages ménagers. Le PVC est une résine plastique peu utilisée. Non seulement elle n’est pas recyclable mais sa combustion entraîne la libération de composés chlorés qui dégradent l’équipement industriel de la filière aluminium, les deux matériaux ne se désolidarisant pas en fin de vie. Hors unités spéciales pour le traiter, le PVC est destiné à l’enfouissement. L’ultime solution et la pire en termes d’impact environnemental.
Actuellement, les blisters sont déposés dans le carton Cyclamed s’ils contiennent encore des médicaments. Sinon, ils sont placés dans le bac de tri au couvercle jaune. Ce sera toujours le cas à l’avenir. « Ce qui évolue c’est la face cachée, c’est ce qui se passe dans les centres de recyclage. L’idée n’est pas de mettre en place une collecte spécifique des blisters de médicaments. Plus les collectes spécifiques se multiplient, plus il y a un risque que les consignes de tri ne soient pas suivies par le consommateur », souligne Félicie Pachot, responsable du marché santé de l’éco-organisme Adelphe.
Pour trouver des successeurs au blister actuel, Adelphe a constitué un groupe de travail réunissant laboratoires pharmaceutiques, producteurs d’emballage, représentants des filières de recyclage, organisations professionnelles et autres partenaires techniques.
Plusieurs solutions sont envisagées, sans qu’aucune n’ait encore fait l’objet d’une évaluation complète. Le principe est de s’assurer que le blister réponde à sa fonction : la protection de l’unité de médicament à la lumière, à l’humidité, aux chocs, à l’oxygène, lui assurant conservation, stabilité, qualité et innocuité.
L’une des pistes est celle d’un blister entièrement constitué d’aluminium. La filière de recyclage est déjà en place mais l’impact environnemental global de l’aluminium reste un obstacle à lever. Autre option, le PET ou polytéréphtalate d’éthylène. Ce monomatériau de type polyester est déjà utilisé pour la fabrication d’emballage comme des bouteilles, de barquettes et des couvercles. Sa filière de recyclage en cours de développement.
Parmi les matériaux qui pourraient également être employés, le polypropylène (PP) et le polyéthylène (PE). Ces polymères thermoplastiques se retrouvent dans des bouteilles, films, pots, barquettes ou bouchons. Leur filière de recyclage existe, permettant la fabrication de pots de fleurs ou de pots de peinture. « Mais il est nécessaire de s’assurer que les éléments associés, comme l’impression du blister, ne perturbent pas le recyclage des emballages déjà présents dans cette filière », pointe Félicie Pachot.
Adelphe va faire paraître l’an prochain un guide d’éco-conception sur le blister à destination des industriels. Ceux-ci devront adapter leurs lignes de production de médicaments et constituer des dossiers d’autorisation de mise sur le marché (AMM) simplifiés comportant une étude de stabilité des principes actifs avec les nouveaux blisters.
Matthieu Vandendriessche
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