Asthme : 4 façons de vivre son traitement

Les patients asthmatiques ont une perception de leur maladie souvent en décalage avec la réalité : 64 % d’entre eux ont le sentiment de maîtriser leur maladie alors qu’une évaluation objective montre que seulement 48% d’entre eux ont un asthme contrôlé. Chiffre d’autant plus étonnant que 75% déclarent que la maladie les gêne voire les handicape dans la vie quotidienne. 

Ces données ont été rendues publiques à l’occasion de la présentation par Boehringer Ingelheim et Pfizer des résultats de l’étude AsQ. Cette enquête, menée sur le web auprès d’un panel représentatif de 506 patients asthmatiques, a pour objectif de mieux comprendre la perception de la maladie par les patients et identifier leurs besoins.

Quatre profils spécifiques d’asthmatiques ont ainsi été identifiés :

– « les maîtrisés » (29% des patients interrogés) : d’âge mûr, concernés par leur asthme, observant et adoptant des comportements adaptés ;

– « les insouciants » (34%) : jeunes adultes, avec une forme légère d’asthme, peu concernés par la maladie et avec une observance aléatoire ;

– « les dominés » (10%) : inquiets, dépassés par les symptômes, en échec de traitement, à la qualité de vie très altérée ;

– « les réfractaires » (26%) : maladie vécue comme une contrainte, refus des traitements. 

« L’asthme souffre d’une certaine banalisation. Les patients s’habituent à leurs symptômes. Il faut essayer d’élever le niveau d’exigence des patients sur le contrôle de leur asthme et toutes les interventions qui concourent à aider le patient dans la prise en charge de la maladie sont utiles », indique Christine Rolland, directrice de l’association Asthme et Allergies.

Et de citer par exemple « les entretiens pharmaceutiques proposés par les pharmaciens, mais également le programme Sophia de l’Assurance maladie, les structures d’éducation thérapeutique… L’essentiel est d’avoir un discours homogène et cohérent ».

Une deuxième étude viendra compléter ces résultats, axée sur la perception des professionnels de santé sur le comportement de leurs patients asthmatiques. Une série de tables rondes rassemblant patients, médecins et pharmaciens, devrait permettre de proposer des solutions adaptées.