- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Inhibition de la lactation : pas de bromocriptine en routine

Inhibition de la lactation : pas de bromocriptine en routine
Votre chapô ici
Le rapport bénéfice/risque de la bromocriptine (Parlodel et Bromocriptine Zentiva) reste favorable, sous réserve d’une restriction d’indication et d’un renforcement des contre-indications, mises en garde et précautions d’emploi, indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un point d’information mis en ligne ce mardi 17 février.
Le recours à la bromocriptine dans l’inhibition de la lactation a été associée à la survenue d’effets indésirables rares mais parfois graves de nature cardiovasculaire (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde et hypertension artérielle), neurologique (principalement convulsions) et psychiatrique (hallucinations, confusion mentale).
Concernant l’inhibition de la lactation, la bromocriptine doit uniquement être utilisée pour prévenir ou supprimer la lactation pour raison médicale après l’accouchement, comme en cas de décès intra-utérin, de décès néonatal, d’infection VIH de la mère.
L’utilisation de la bromocriptine n’est donc pas recommandée en routine pour l’inhibition de la lactation ou pour soulager des douleurs après l’accouchement et les douleurs de l’engorgement, qui peuvent être traitées de manière adéquate par une intervention non médicamenteuse (par exemple à l’aide d’un support ferme de la poitrine ou par l’application de glace) et/ou par des médicaments antidouleurs simples.
La bromocriptine est contre-indiquée chez les patientes présentant une hypertension non contrôlée, des troubles hypertensifs de la grossesse (tels que l’éclampsie, la pré-éclampsie ou l’hypertension liée à la grossesse) et une hypertension survenant au moment de l’accouchement ou peu après. Elle est aussi contre-indiquée chez les patientes présentant des antécédents de maladie coronarienne ou d’autres affections cardiovasculaires graves, ou des symptômes/antécédents de troubles psychiatriques graves.
L’ANSM rappelle aux professionnels de santé que la pression artérielle des patientes doit être soigneusement surveillée.
En cas d’hypertension artérielle, de douleur thoracique, de céphalée sévère, progressive ou sans rémission (avec ou sans troubles visuels) ou dans le cas du développement d’une toxicité du système nerveux central, il est recommandé d’arrêter le traitement par bromocriptine et de faire examiner la patiente rapidement.
- L’exercice physique est-il recommandé en cas de gonarthrose ?
- Régimes végétariens : quels effets sur la santé ?
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
