Temps de travail et congés Réservé aux abonnés

Bien obligées d’ouvrir le lundi…

Publié le 21 février 2015
Par Myriam Loriol
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Depuis mai dernier, les six officines du centre-ville de Figeac (Lot) ouvrent le lundi après-midi. « Deux jours de congés par semaine étaient un confort. Or tous les médecins travaillent ce jour-là et une seule pharmacie était de garde, avec des pointes à 400 personnes, explique le titulaire Philippe Rigal. Parallèlement, nous avons tous subi des baisses d’activité. » Alors que Figeac est un site touristique fréquenté, le lundi chômé devenait anachronique. « Cette fermeture est une énigme, surtout l’été. La démarche des pharmaciens, très volontariste, est un bon vecteur de communication, même si cela peut poser des problèmes pour les petites officines », observe Philippe Landrein, qui préside l’association de commerçants Figeac Cœur de vie.

La ville compte 10 000 habitants intra-muros, et une zone de chalandise de 20 000 au total. Depuis 2002, une officine a ouvert dans la galerie du centre Leclerc à 4 km. « Elle est à l’œuvre le lundi et ça dilue automatiquement la clientèle », rappelle Philippe Rigal, qui constate tout de même que « la fréquentation s’améliore le lundi » sans qu’il y ait plus de perte sur les autres jours. Un avis non partagé par tous les pharmaciens. « C’est du travail supplémentaire pour un chiffre d’affaires qui n’augmente pas, le gâteau à partager étant toujours le même que l’on travaille 5 jours ou 5 et demi », fait remarquer Philippe Frayssinoux. « Je prends sur moi pour faire en sorte que mes préparatrices conservent ce jour chômé », ajoute cet autre titulaire.

D’après quelques confrères, une querelle liée à l’échec d’un rachat collectif d’une pharmacie aurait amené l’un d’eux à ouvrir le lundi, poussant les autres à faire de même. Concurrence oblige…

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