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Accueillir les patients sans ordonnance
Seuls les médicaments conseil et à prescription médicale facultative peuvent être délivrés sans ordonnance.
En l’absence de prescription, le médicament est : spontanément demandé par le patient au comptoir ; choisi par le patient dans l’espace réservé au libre accès ; conseillé par l’équipe officinale.
SOIGNER L’ANALYSE PHARMACEUTIQUE
L’absence d’ordonnance n’exonère pas le pharmacien ou le préparateur d’effectuer l’acte de dispensation dans son intégralité. Cela soustend une obligation de dialogue avec le patient :
• analyser le besoin exprimé (« J’ai mal à la gorge, je veux un sirop ») ;
• vérifier l’opportunité de la demande (« Je veux du Nurofen Flash ») ;
• identifier les situations à risques : le patient est une personne âgée et/ou polymédiquée, une femme enceinte, un enfant en bas âge ;
• consulter le dossier pharmaceutique (DP) du patient pour éviter les contre-indications, interactions, surdosages, redondances, etc.
Former et sensibiliser l’équipe afin d’éviter des encaissements hâtifs de médicaments sans l’analyse pharmaceutique préalable à la délivrance.
Les apprentis ainsi que les étudiants en pharmacie inscrits en première ou en deuxième année d’études ne sont pas autorisés à dispenser des médicaments, même lorsque ceux-ci ne requièrent pas d’ordonnance.
Donner au patient toutes les informations nécessaires au bon usage du médicament. Cette obligation est renforcée pour les médicaments délivrés sans prescription médicale. Vérifier que les conseils prodigués ont bien été compris.
Remettre une fiche conseil à chaque fois que cela est possible. Seuls les messages d’éducation sanitaire sont acceptés. Aucune publicité sur les produits et les prix pratiqués à l’officine ne peut apparaître sur ces supports d’informations.
Ne pas inciter le patient à une consommation abusive de médicaments. Les ventes par lots, les remises, les cartes de fidélité sont interdites.
Alimenter le DP du patient à chaque dispensation, y compris sans ordonnance.
MODULER LE REFUS DE DÉLIVRANCE
Le patient demande au comptoir, ou choisit dans le rayon libre accès, un médicament non adapté à sa situation :
• le refus de délivrance est un devoir dès lors qu’un risque pour sa santé a été identifié ;
• le choix opéré par le patient ne désengage pas la responsabilité du pharmacien.
Le patient demande un médicament à prescription médicale obligatoire mais il n’est pas muni d’une ordonnance valable :
• le refus de délivrance doit céder lorsque l’intérêt de la santé du patient exige une délivrance immédiate ;
• inscrire la délivrance à l’ordonnancier en mentionnant le nom du pharmacien à la rubrique « prescripteur ».
GÉRER LES SITUATIONS À RISQUES
« Chaque fois qu’il lui paraît nécessaire, le pharmacien doit inciter ses patients à consulter un praticien qualifié », indique l’article R. 4235-62 du Code de la santé publique.
Face à un signe de gravité ou à une situation d’urgence (malaise, traumatisme) ne pouvant être totalement prise en charge à l’officine, appeler le SAMU (15).
ACTEUR DU PREMIER RECOURS
La demande d’un patient peut également porter sur une simple demande de conseils ne déclenchant pas la vente d’un produit : allaitement, calendrier vaccinal, armoire à pharmacie, transport des médicaments pour un voyage en avion, conseils hygiénodiététiques en cas de diabète, mesures de prévention des chutes chez une personne âgée, etc. Toutes ces demandes font partie des soins de premier recours auxquels l’équipe officinale contribue.
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