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Gardes : à quand un guide des bonnes pratiques ?
Lors de son point hebdomadaire ce vendredi 6 octobre, Philippe Besset a présenté les résultats de l’enquête réalisée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) sur l’organisation des gardes et les urgences. Il en a profité pour exposer la position de son syndicat sur le sujet.
Lancé le 9 septembre dernier auprès de tous les pharmaciens d’officine, le sondage de la FSPF portant sur l’organisation des gardes pharmaceutiques et des urgences montre que les pharmaciens d’officine ont un avis assez tranché sur le sujet. Premier constat : 60,7 % des 6 000 sondés ayant répondu à l’enquête, indiquent ne pas toujours se sentir en sécurité durant les gardes effectuées le soir jusqu’à minuit. Sentiment d’insécurité qui grimpe à 65,8 % durant les gardes en nuit profonde. « Sur ce sujet qui constitue un enjeu majeur pour la FSPF, il faut maintenir l’engagement des commissariats de police partout où c’est possible, a rappelé Philippe Besset. Dans les zones couvertes par la gendarmerie, il va falloir que l’on travaille avec le ministère, dans le cadre du plan sécurité, sur le déploiement d’un bouton d’appel vers la gendarmerie que le pharmacien pourra activer en cas de problème lorsqu’il est dans son officine. Nous demandons aussi une mise en relation préalable avec le patient avant que le pharmacien ne se déplace à l’officine. » 66,6 % des sondés indiquent par ailleurs souhaiter la mise en place d’une régulation par un pharmacien régulateur afin d’encadrer l’accès aux officines durant les gardes. « En la matière, je suis très favorable à l’expérimentation de la régulation sur une région volontaire pour évaluer les vertus d’un tel dispositif, mais aussi ses éventuels biais et travers », a confié Philippe Besset qui s’est aussi déclaré favorable à la rédaction d’un guide des bonnes pratiques de la garde et des urgences en matière de sécurité.
Un gros travail à réaliser avec l’ensemble des instances professionnelles
L’enquête montre également que pour 87,8 % des pharmaciens l’appréciation de l’urgence devrait être laissée à la discrétion du pharmacien d’officine et pas au patient comme c’est le cas actuellement. 60,7 % des sondés se prononcent aussi pour l’instauration d’une limitation de l’obligation de délivrance aux produits de santé relevant du monopole. « Sur ce sujet qui est aujourd’hui laissée à la libre appréciation du pharmacien, on voit qu’il y a un clivage au sein de la profession, a reconnu le président de la FSPF. Nous allons donc ouvrir un dialogue avec notre ordre professionnel, puis avec la direction générale de la santé (DGS), afin d’établir un protocole qui permettra au pharmacien de savoir ce qu’il pourra dispenser ou non suivant les horaires. Sur tous ces points, nous avons d’ailleurs un gros travail à réaliser avec l’ensemble des instances professionnelles pour rédiger un guide des bonnes pratiques de dispensation pendant les urgences et les gardes, guide qui pourrait obtenir ou pas un visa du ministère de la Santé », a estimé Philippe Besset.
Une rémunération notoirement insuffisante
Lorsqu’on les interroge sur la rémunération des gardes, 72,7 % des sondés la jugent non satisfaisante. Ils sont 60,5 % à estimer que les gardes de nuit altèrent leur capacité à assurer leur mission en toute sécurité la journée suivante. « L’enquête a aussi montré que dans 70 % des cas, ce sont les titulaires qui les effectuent car la rémunération de 190 € est notoirement insuffisante pour payer de manière correcte un salarié, a précisé le président de la FSPF. Dans le cadre de la négociation conventionnelle qui va s’ouvrir prochainement, nous allons donc demander à l’Assurance maladie la prise en compte d’un temps de récupération, et une revalorisation de la rémunération. En essayant de voir si elle accepterait de réduire le nombre de secteurs de garde pour augmenter la rémunération. Est-ce que les pharmaciens seront d’accord avec cela, car la charge de travail se concentrerait sur moins de pharmacie de garde ? Le sujet est très complexe, mais on ne peut pas se satisfaire d’une rémunération qui ne couvre pas le coût de la prestation », a conclu Philippe Besset.
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