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Quel rôle peuvent jouer les pharmaciens dans le bon usage des antibiotiques ?

Publié le 18 avril 2015
Par Yolande Gauthier, Anne Drouadaine et Sylviane Le Craz
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Chaque année on dénombre des dizaines de milliers de cas d’infections nosocomiales à entérobactéries. Elles sont devenues un problème de santé publique. Le mésusage des antibiotiques en est la cause principale. Malgré quinze ans d’action publique, la situation est toujours aussi préoccupante :

• Les recommandations officielles sont perçues par les prescripteurs comme peu compréhensibles et trop fluctuantes.

• La communication des autorités sanitaires s’est émoussée : le taux des prescriptions inutiles d’antibiotiques pour les infections respiratoires aiguës a baissé de 17 % entre 2000 et 2004 mais a augmenté de 5 % dans les 5 années suivantes.

• Le taux des prescriptions d’antibiotiques reste trop élevé : 44 % à 61% dans les angines, 19 % à 33 % dans les infections d’allure grippale, 16 % à 37 % dans les rhinopharyngites.

• Le spectre et les doses d’antibiotiques prescrits sont souvent inadaptés, notamment chez les personnes âgées.

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• Les patients ignorent l’importance du respect des doses et des durées de prescription.

Les équipes officinales sont donc indispensables pour :

• convaincre les patients de respecter soigneusement la durée du traitement prescrit ;

• rappeler tous les effets indésirables possibles ;

• mentionner systématiquement le risque d’infection à entérobactéries (choc septique, etc.) ;

• déconseiller l’usage des antibiotiques en automédication ;

• s’allier aux médecins pour mener des actions conjointes d’éducation pour la santé.