Pénuries de médicaments : les stocks des pharmacies vont être sous surveillance

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Pénuries de médicaments : les stocks des pharmacies vont être sous surveillance

Publié le 13 octobre 2023
Par Magali Clausener
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Lors de son point d’information hebdomadaire, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a annoncé qu’un monitoring des stocks sera à nouveau mis en place. Ce qui signifie un contrôle des stocks des officines.

« Le plan de l’ANSM [Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, NdlR pour les pénuries de médicaments est un monitoring épidémiologique et un monitoring de l’état des stocks », a résumé le président de la FSPF lors de son point presse le 13 octobre 2023. Concrètement, le monitoring épidémiologique consiste pour l’ANSM à faire un point auprès des différents acteurs de la chaîne du médicament, sur les différentes épidémies et les besoins de la population.

Objectif : gérer le rationnement

Quant au monitoring des stocks, il s’agirait de dresser un état des lieux hebdomadaire des stocks des industriels et des grossistes-répartiteurs, mais également des stocks officine par officine, l’objectif étant, selon la situation, d’arrêter les ventes directes pour avoir une distribution par les grossistes-répartiteurs. « Nous avons été approchés par le ministère de la Santé dans ce sens », a expliqué Philippe Besset. Cela pose pour la FSPF la problématique d’être en capacité de fournir le bon niveau des stocks. « Le sujet est très complexe. Est-ce que cela veut dire que c’est mal de faire des stocks ? Il faut alors nous dire ce que l’on doit faire en cas de pénurie. » En fait, pour le président de la FSPF, ce plan équivaut à « gérer le rationnement ». « Nous allons encore passer un hiver très compliqué, notamment sur le plan des antibiotiques et peut-être des corticoïdes, alors qu’il y a déjà des tensions sur des antidiabétiques et la flécaïnide », a observé Philippe Besset qui souhaiterait qu’en fonction des cas, des consignes soient données aux pharmaciens pour modifier la prescription ou la posologie.

Quoi qu’il en soit, cette gestion des pénuries de médicaments « n’est pas satisfaisante, de plus en plus chronophage et compliquée à expliquer aux patients ». « Tant que nous n’aurons pas des médicaments produits sur notre sol national, nous aurons à faire des jongleries », a conclu Philippe Besset.

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