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dépistage médicocentré

Publié le 9 mai 2015
Par Afsané Sabouhi
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Fini Hémoccult, place au test immunologique pour détecter les cancers colorectaux. « Plus performant, plus simple et plus fiable », a assuré Marisol Touraine en lançant la campagne de promotion du dépistage. La population cible reste les 16 millions de Français âgés de 50 à 74 ans, sans facteur de risque particulier de maladies digestives. Avec ce test en un seul prélèvement dans les selles au lieu de six auparavant, les pouvoirs publics espèrent vaincre les réticences et atteindre l’objectif de 45 % de la population cible dépistée tous les deux ans. « Seuls le Haut-Rhin et la Saône et Loire dépassent cet objectif. Le taux de dépistage national n’est que de 30 % », a regretté la ministre, appelant à la mobilisation contre le troisième cancer le plus fréquent et deuxième cancer le plus meurtrier avec 42 000 nouveaux cas et 18 000 décès chaque année. Disponibles depuis mi-avril, 900 000 tests ont été commandés par les structures locales de gestion du dépistage et plus de 16 000 généralistes.

Recentrage sur le médecin traitant

Quid de l’implication du pharmacien ? « Le dispositif est recentré sur le médecin traitant pour qu’il identifie précisément dans sa patientèle qui relève du dépistage organisé et qui doit bénéficier d’un autre suivi au vu de ses antécédents. Mais chaque ARS est libre de poursuivre les dispositifs qui existaient pour Hémoccult », nous a précisé Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la CNAMTS. Pas sûr, donc, que les pharmaciens puissent continuer à délivrer le test au comptoir. En revanche, toute information est bienvenue pour que, selon le vœu de la ministre, « chacun ait conscience que ce geste simple peut vous sauver la vie ».

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