• Accueil
  • Conseils
  • Diététique
  • L’ANSES vient de rendre public un avis sur la consommation d’insectes. Selon vous, quels en sont les bénéfices et les risques ?
Diététique Réservé aux abonnés

L’ANSES vient de rendre public un avis sur la consommation d’insectes. Selon vous, quels en sont les bénéfices et les risques ?

Publié le 23 mai 2015
Par Yolande Gauthier, Anne Drouadaine et Pauline Michel
Mettre en favori

Les insectes sont sources de protéines et de minéraux, cela est indéniable. Mais ce que l’on ne sait pas aujourd’hui, c’est en quelle quantité. Quelle est la biodisponibilité de ces « nouvelles » protéines ? Quelles sont leurs efficacités biologiques ? Quelle est leur toxicité ? La chitine, une molécule extraite de la carapace des crustacées, peut certes être transformée en chitosan, connu pour ses propriétés anti-infectieuses. Mais qu’en est-il des autres protéines ? Apportant des éléments nutritifs inhabituels dans notre alimentation, la consommation d’insectes pourrait entraîner toutes sortes d’allergies, urticaire, démangeaisons, œdème de Quincke… Cela ne fait pas partie de notre culture. Il faudrait bien évidemment consommer ces insectes sous une forme « déguisée », « préparée », dépourvue de toutes leurs parties dures, comme le dard. Les insectes doivent être avant tout comestibles, c’est-à-dire purifiés de tout venin, pesticide ou autres poisons. Le manque de ressources alimentaires disponibles dans le monde, et en particulier de protéines, n’existe pas. Il s’agit simplement d’un prétexte. Il est possible aujourd’hui de nourrir 7 milliards, voire 9 ou 10 milliards d’êtres humains. Le problème est celui de la pauvreté, du manque de partage des ressources ou encore des conflits. Nous consommons déjà trop de protéines, et trop de protéines carnées. Alors avant de vouloir mettre des insectes dans notre assiette, il vaudrait mieux commencer par réduire notre consommation de protéines.

Publicité