Je voudrais du « naturel » pour les bouffées de chaleur
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Je voudrais du « naturel » pour les bouffées de chaleur

Publié le 27 mai 2015
Par Nathalie Belin
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JE QUESTIONNE
Préciser la demande
« Que ressentez-vous exactement ? », « Avez-vous aussi des troubles du sommeil, une sécheresse vaginale ? » et « Êtes-vous irritable ? » évaluent les symptômes.

Rechercher certains critères
« Êtes-vous ou avez-vous été suivie pour un cancer du sein, de l’utérus ou de l’ovaire ? » repère des contre-indications aux phytohormones. « Avez-vous déjà utilisé des compléments alimentaires pour vous soulager ? » cible le conseil.

J’EVALUE
Les bouffées de chaleur (voir encadré) préoccupent grandement les femmes en période de ménopause. L’instauration d’un traitement hormonal est actuellement proposée quand les symptômes altèrent la qualité de vie de manière importante. Lorsqu’il n’est pas souhaité ou recommandé (crainte des effets indésirables potentiels, symptômes non invalidants) ou s’il est contre-indiqué (antécédent de cancer hormono-dépendant : sein, utérus, ovaire), des compléments alimentaires à base de plantes peuvent être proposés.
Une consultation médicale est nécessaire en cas de troubles invalidants, de signes de dépression (lassitude, désintérêt…) ou d’antécédents familiaux d’ostéoporose car il existe des traitements adaptés.…

Encadré : Les bouffées de chaleur
Chaque femme vit la ménopause de manière unique. Certaines ont peu ou pas de troubles, d’autres sont gênées en particulier par des bouffées de chaleur. Imprévisibles ou parfois favorisées par le stress ou les émotions, elles peuvent devenir un handicap social et constituent souvent la principale préoccupation des femmes en période de ménopause. Parfois très fréquentes (jusqu’à 20 à 30 par jour), elles sont volontiers nocturnes et se traduisent par une sensation de chaleur intense au niveau du visage, du cou et du thorax. Elles durent de quelques secondes à quelques minutes et s’achèvent par des sueurs froides. La nuit, elles s’accompagnent de réveils, et donc d’insomnie épuisante.

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Encadré : Le contexte
La ménopause, étymologiquement « arrêt des règles », survient vers 50 ans, suite à l’arrêt progressif de la production des hormones ovariennes, estrogènes et progestérone. On est ménopausée quand on n’a pas eu de règles depuis un an.
> En préménopause. La progestérone est produite en plus faible quantité, puis plus du tout, d’où une hyperestrogénie relative avec des cycles irréguliers, des règles parfois abondantes, un syndrome prémenstruel marqué (tension mammaire, douleurs pelviennes, sensation de gonflement…). Des bouffées de chaleur peuvent être présentes. La préménopause peut durer plusieurs mois ou années.
> À la ménopause. La sécrétion des estrogènes finit par s’arrêter, d’où les bouffées de chaleur et d’autres symptômes liés à la carence estrogénique : troubles du sommeil et de l’humeur, irritabilité ; peau plus mince et sèche ; sécheresse vaginale, augmentation de la fréquence des infections génitales et urinaires par modification de la flore microbienne locale, qui dépend du climat hormonal ; prise de poids avec répartition des graisses au niveau du ventre et non plus des hanches et des cuisses ; perte osseuse accélérée (risque d’ostéoporose).
> En post-ménopause. Après quelques mois ou années, l’organisme s’adapte à ce climat hormonal. Les bouffées de chaleur et les troubles de l’humeur cessent.…

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À lire dans Porphyre n°513 de juin 2015