Infection à virus Zika : risque de transmission en France

© Moustique tigre - imnature

Infection à virus Zika : risque de transmission en France

Publié le 10 août 2015
Par Marjolaine Labertonière
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Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a fait paraître un avis sur l’impact épidémique du virus Zika sur le territoire français et sur la stratégie de surveillance épidémiologique.

Le virus Zika, proche de la dengue et de la fièvre jaune, est transmis par les moustiques du genre Aedes comme la dengue et le chikungunya.

Ces moustiques étant présents dans les départements français d’Amérique (DFA), le risque de transmission du virus Zika y est élevé.

Le risque est qualifié de réel à La Réunion (présence d’Aedes albopictus) et à Mayotte (présence d’Aedes albopictus et d’Aedes aegypti) mais aussi en métropole, dans les régions où Aedes albopictus est implanté, pendant sa période d’activité de mai à novembre, tout particulièrement en cas de circulation du virus dans les DFA.

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La maladie est mal connue, bénigne voire asymptomatique dans la majorité des cas (80 %). Il est pourtant nécessaire d’identifier les premiers cas autochtones ou importés pour éviter l’instauration d’un cycle de transmission ou d’en limiter l’ampleur, car il existe des formes graves avec des complications neurologiques (syndrome de Guillain-Barré).

Comme pour le chikungunya, il est préconisé d’isoler le malade « pendant la période fébrile sous moustiquaire ou dans un local avec fenêtres fermées, afin d’éviter la contamination de nouveaux moustiques vecteurs ».

Une personne présentant un exanthème maculo-papuleux et/ou une fièvre même modérée et au moins deux signes parmi l’hyperhémie conjonctivale, les arthralgies et les myalgies, en l’absence d’autres étiologies sera considérée comme un cas suspect.