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Que penser des patchs à coller sur les téléphones portables ?

Publié le 10 octobre 2015
Par Yolande Gauthier, Anne Drouadaine et Pauline Michel
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Vendus comme anti-ondes, ces patchs ne marchent pas et relèvent du domaine de l’arnaque! En 2013, l’ANSES a publié les résultats d’une étude sur l’efficacité de différents dispositifs commercialisés comme « anti-ondes ». Et les conclusions sont sans appel. Les dispositifs testés type « stickers » ou « patchs » à coller sur le téléphone n’engendrent aucune variation du niveau d’ondes électromagnétiques émises. Si l’on compare les ondes à de l’eau, ce serait comme vouloir faire de la plongée et porter un maillot de bain pour espérer ne pas être mouillé. Les seuls dispositifs anti-ondes efficaces disponibles sur le marché sont les boîtiers de protection qui recouvrent intégralement le téléphone. Le boîtier agit comme un grillage qui bloque le passage des ondes électromagnétiques et l’organisme se retrouve protégé. Seul problème, le téléphone est inutilisable !

La connexion entre l’émetteur (le téléphone) et son récepteur (l’antenne relais) étant interrompue, le téléphone ne fonctionne pas. Une équipe de chercheurs de l’Institut d’électronique et de télécommunication de Rennes a mis au point l’année dernière une nouvelle génération de coques anti-ondes, commercialisée sous le nom d’ « Ancillia ». Avec ce genre de dispositif, aucune onde n’est éliminée. Les ondes électromagnétiques sont réorientées vers l’extérieur, c’est-à-dire vers l’antenne relais, plutôt que vers le cerveau.

La communication est alors possible, le téléphone peut être utilisé tout en étant protégé.

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