- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- Vydura, traitement de la crise migraineuse
Vydura, traitement de la crise migraineuse
Le rimégépant (Vydura) est le premier représentant en France d’une nouvelle classe thérapeutique d’antagonistes des récepteurs du peptide relié au gène de la calcitonine (CGRP). Dénué d’effet vasoconstricteur intrinsèque, il offre une option thérapeutique orale en cas d’échec des triptans. Des études sont en cours en vue du dépôt d’un dossier de remboursement.
Indications
Vydura est indiqué dans le traitement des crises de migraine avec ou sans aura chez les adultes, ainsi que dans la prophylaxie de la migraine épisodique chez les adultes qui présentent au moins 4 crises de migraine par mois.
Mode d’action
Le rimégépant se lie sélectivement et avec une affinité élevée au récepteur du peptide relié au gène de la calcitonine (CGRP), dont il inhibe la fonction. Le mécanisme par lequel cet antagoniste du récepteur du CGRP exerce ses effets cliniques n’est pas connu.
Posologie
La posologie recommandée est de 75 mg de rimégépant 1 fois par jour en traitement des crises et de 75 mg tous les 2 jours en prophylaxie des crises.
La dose maximale quotidienne est de 75 mg de rimégépant.
Contre-indications
Hypersensibilité à l’un des composants.
Grossesse et allaitement
Par mesure de précaution, éviter l’utilisation de Vydura pendant la grossesse.
Il n’existe pas de données concernant les effets du rimégépant sur la lactation. Les bénéfices du traitement et de l’allaitement sont à prendre en compte.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents sont des nausées, généralement d’intensité légère ou modérée.
Des réactions d’hypersensibilité avec dyspnée et rash sévère ont été observées chez moins de 1 % des patients.
Interactions médicamenteuses
Le rimégépant est un substrat du CYP3A4 et des transporteurs d’efflux que sont la glycoprotéine P (P-gp) et la protéine de résistance du cancer du sein (BCRP).
La coadministration avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (clarithromycine, ritonavir, etc.) n’est pas recommandée car elle entraîne une augmentation significative de l’exposition à Vydura.
L’administration concomitante d’inducteurs puissants du CYP3A4 (phénobarbital, rifampicine, millepertuis, etc.) ou modérés (éfavirenz, notamment) n’est pas recommandée non plus en raison d’un risque de perte d’efficacité de Vydura, qui peut durer jusqu’à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
Eviter la prise d’une autre dose de rimégépant dans les 48 heures en cas d’utilisation concomitante d’inhibiteurs modérés du CYP3A4 (fluconazole, notamment) ou d’inhibiteurs puissants de la P-gp (ciclosporine, vérapamil, quinidine, etc.).
Conservation
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité à une température ne dépassant pas + 30 °C.
Comment se manifeste-t-elle ?
Quelle est sa physiopathologie ?
Dites-le au patient
– Manipuler la plaquette avec les mains sèches. Ne pas pousser le lyophilisat oral au travers du film de protection.
– Vydura peut être pris au cours ou en dehors des repas, sans liquide. Placer le lyophilisat oral sur ou sous la langue, il se dissoudra en quelques secondes.
Fiche technique
Rimégépant 75 mg pour un lyophilisat oral rond et blanc, boîte de 2 (AMM : 34009 302 604 5 6) et 8 (AMM : 34009 302 604 7 0), liste I, PAHT : 50 € (boîte de 2) et 200 € (boîte de 8), non remb. SS.
Pfizer : 01 58 07 34 40
La migraine
La maladie migraineuse, qui concerne environ 20 % des adultes en France dont trois femmes pour un homme, est définie par l’apparition de céphalées récurrentes aux caractéristiques propres et à l’examen clinique normal entre les crises.
La migraine est, dans environ 20 % des cas, précédée ou accompagnée d’une aura qui désigne des symptômes neurologiques transitoires et totalement réversibles. L’aura peut être visuelle (diminution ou perte de la vision sur une partie du champ visuel), sensitive (sensation de piqûre d’épingle, engourdissement ou fourmillement ne touchant qu’un hémicorps et principalement le visage ou la main) ou aphasique (troubles du langage et/ou difficulté d’élocution). Migraines avec et sans aura peuvent se succéder chez un même patient. Le diagnostic est établi, selon qu’il y ait une aura ou pas, en fonction du nombre de crises au cours de la vie du patient et de plusieurs caractéristiques, variables en fonction du type de migraine : unilatérale, pulsatile, durée et délai d’apparition des symptômes, etc. Les facteurs déclenchants sont différents selon les patients : cycle hormonal féminin, stress, certaines substances (tyramine, phénylalanine, histamine, glutamate, glucides et lipides, alcool, aliments glacés, etc.) ou encore facteurs environnementaux (bruit, lumière, odeurs, météorologie, etc.).
Une crise migraineuse est déclenchée par l’activation du système trigéminovasculaire, constitué par les nerfs trijumeaux et les vaisseaux intracrâniens. L’activation du système entraîne la libération, dans l’espace périvasculaire de la dure-mère, de neuropeptides, parmi lesquels la substance P et le peptide relié au gène de la calcitonine (CGRP). Cette libération est elle-même à l’origine d’une vasodilatation et d’une extravasation des protéines plasmatiques, responsable d’une inflammation. D’autres mécanismes entrent en jeu, notamment la fixation de la sérotonine sur les récepteurs 5HT2 et 5HT7, également à l’origine d’une vasodilatation. A noter que l’aura est en revanche déclenchée par une vasoconstriction due à la sérotonine.

- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Beyfortus : une étude confirme son efficacité
- Femmes et alcool : des outils pour l’accompagnement
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- PharmagoraPlus 2025 : le programme de nos conférences du samedi 8 mars
- Quétiapine : pas de retour à la normale avant l’automne
- Violence contre les soignants : les pharmaciens participeront à la mobilisation du 12 mars
- Escap : ce modèle de coordination des soins en expérimentation dès mars 2025