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Malgré le coût des traitements, la population se veut en pleine santé

Publié le 2 décembre 2015
Par Fabienne Rizos-Vignal
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Au Sénégal, lorsqu’un client pénètre dans une officine, ce qui l’intéresse avant tout, c’est le montant de l’ordonnance.

Ici, il n’y a pas de carte Vitale, ni de Sécurité sociale. Selon la somme annoncée, le client prend les médicaments ou sort. Un coup de tampon sur l’ordonnance, des conseils de prise, encaissement puis client suivant ! Pour les ventes sans ordonnance, les requêtes concernent surtout le traitement des céphalées, des rhumes ou autres infections en tout genre, avec la remise de paracétamol en plaquettes (une plaquette de 10 comprimés coûte 15 centimes d’euro), de Litacold, un pseudo Fervex à 1,15 € les quatre comprimés, ou même d’antibiotiques.

En théorie, la vente de produits listés est interdite sans ordonnance. En théorie seulement… Souvent, les antibiotiques se vendent en conseil. L’argument ? « Ici, les maladies évoluent rapidement, il faut taper fort dès le début ».

Une législation assouplie

Derrière le comptoir, il est plutôt rare de voir un pharmacien. Sa présence à l’officine n’est pas requise comme en France. Il ne faut donc pas s’étonner s’il est parti faire la sieste ! Au mieux, le personnel présent a suivi une formation de pharmacologie, sinon il faut se satisfaire d’un vendeur non qualifié qui sait « la plupart du temps » à quoi servent les médicaments (« On apprend sur le tas »). Si, pour être pharmacien, il faut suivre sept années d’études à la fac, pour travailler en officine, aucun diplôme n’est requis.

Question salaire, rien de fixe, c’est au bon vouloir du pharmacien, avec un minimum de 150 € mensuels pour les vendeurs. Et pour les titulaires ? Secret défense… comme en France !

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