- Accueil ›
- Nouvelles missions ›
- Vaccination ›
- Vaccination à domicile : les infirmiers reviennent à la charge
Vaccination à domicile : les infirmiers reviennent à la charge
Dans un communiqué en date du 2 novembre, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) tacle l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) au sujet de la vaccination à domicile. Le syndicat a d’ailleurs demandé des éclaircissements au ministère de la Santé dans l’attente d’une réunion avec les deux professions et l’autorité de tutelle.
« Le torchon brûle entre les infirmiers libéraux et le syndicat minoritaire des pharmaciens d’officine », explique d’emblée la FNI. C’est le moins qu’on puisse dire ! Le long communiqué du syndicat des infirmiers est une charge contre l’USPO (« le syndicat minoritaire »), qui « a entamé une campagne de communication pour pousser les pharmaciens à vacciner au domicile des patients ». De fait, la FNI a demandé des explications au ministère de la Santé sur son interprétation de la possibilité pour les pharmaciens de vacciner en-dehors de l’officine.
L’USPO est également accusée de vouloir « s’arroger une prérogative des infirmières libérales », mais aussi, « depuis des années », de chercher « à investir le champ du domicile et des Ehpad ». « Une ambition dévorante que ce syndicat tente de légitimer à grand renfort d’enquêtes orientées, n’hésitant pas à instrumentaliser les patients », écrit une FNI hargneuse. Laquelle propose aussi aux infirmiers de répondre à une enquête en ligne sur leurs relations avec les pharmaciens dont certains « peu scrupuleux » retiennent les commandes de vaccins des infirmiers libéraux « préférant conserver les doses pour vacciner à l’officine ».
La FNI tacle aussi l’USPO qui propose une réunion « pacificatrice ». En revanche, la FNI qui s’est entretenue avec le cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, participera « à la réunion que le ministère prévoit d’organiser avec l’ensemble des syndicats représentatifs infirmiers et pharmaciens pour apporter toutes les clarifications sur cette affaire qui comporte plusieurs zones d’ombre », précise le syndicat.
Certainement soucieuse de préserver ses alliances, la FNI ne met toutefois pas tous les pharmaciens dans le même sac : « Au rebours de l’USPO, la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France), syndicat très majoritaire chez les pharmaciens, estime que la place du pharmacien est à l’officine ». La FNI ne cache pas qu’elle « travaille en bonne intelligence avec ce syndicat depuis des années, dans le cadre de l’organisation syndicale pluriprofessionnelle qu’ils ont créée ensemble : Les Libéraux de Santé », que préside désormais Philippe Besset, président de la FSPF. Et d’affirmer qu’elle travaillera avec la FSPF « à la valorisation de la prescription des vaccins par les infirmiers et les pharmaciens, chacun à leur place ». Mais la FNI prévient déjà les pharmaciens et le ministère de la Santé « qu’elle ne laissera pas démanteler les missions infirmières sans réagir ».
- Vaccination antigrippale des plus de 65 ans : Efluelda aurait-il tout changé cette année ?
- Savoir orienter les patients à risque de grippe aviaire ou porcine
- La vaccination antipneumococcique recommandée à tous les seniors
- Grippe : pourquoi l’épidémie est-elle si intense ?
- Et si les compétences vaccinales des pharmaciens étaient encore étendues ?
- 5 outils d’IA qui ont fait leurs preuves à l’officine
- Administration des vaccins : la formation des préparateurs entre dans le DPC
- Diaralia : retrait de lot
- Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?
- Prevenar 20, Voltarène, Talzenna… Quoi de neuf côté médicaments ?