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Comment se passe une mesure du temps de saignement ?

Publié le 9 janvier 2016
Par Aude Rambaud
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Le temps de saignement (ou temps de coagulation) permet de dépister un trouble hémorragique congénital ou acquis. Il se pratique en laboratoire de ville ou à l’hôpital. L’objectif est d’explorer l’hémostase primaire, c’est-à-dire le processus d’arrêt du saignement qui implique la formation d’un thrombus plaquettaire. Il dépend du nombre ou de la qualité des plaquettes ainsi que du facteur de Willebrand. En pratique, cela ne nécessite pas de préparation particulière de la part du patient, mais il lui faut signaler toute prise d’aspirine, d’anti-inflammatoire ou d’antiplaquettaire dans les 8 jours précédant l’examen car ceux-ci allongent le temps de saignement. En ville, la technique est souvent le test d’Ivy. Un tensiomètre est fixé sur le bras et applique une pression continue de 40 mmHg. Une petite incision d’environ 5 mm est ensuite pratiquée sur la face interne de l’avant-bras, sous la pliure du coude, dans une zone préalablement désinfectée. Dès l’apparition de la première goutte de sang, le chronomètre est déclenché jusqu’à la fin du saignement et les gouttes sont recueillies sur une feuille de papier buvard toutes les trente secondes sans effectuer de pression. Le saignement s’arrête généralement après 4 à 6 minutes. A l’hôpital et de plus en plus souvent en ville, le temps de saignement est maintenant mesuré in vitro à l’aide d’un automate. Un échantillon sanguin est prélevé par ponction veineuse puis placé dans l’appareil. Là le sang est aspiré par un capillaire jusqu’à une membrane de collagène où les plaquettes adhèrent et finissent par s’agréger. Le temps de saignement correspond donc à l’arrêt du flux sanguin à travers la membrane. La prise de sang peut comme toujours provoquer une douleur et/ou un hématome. En dehors de cela aucune complication n’est à prévoir.

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