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L’hellébore noir

Publié le 23 janvier 2016
Par Yolande Gauthier, Anne Drouadaine et Sylviane Le Craz
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L’hellébore noir (Helleborus niger), comme l’hellébore fétide (Helleborus foetidus), est cardiotoxique par ingestion, même après séchage. Cette renonculacée, également connue sous le nom de rose de Noël, renferme un hétéroside stéroïdique à action cardiaque, l’hellébroside, ainsi que des saponosides stéroïdiques émétiques et purgatifs. Les parties aériennes fraîches contiennent par ailleurs de la ranunculine, un précurseur de la protoanémonine, une lactone rubéfiante, irritante et vésicante.

L’ingestion d’hellébore, en particulier de racines, est responsable d’une irritation buccopharyngée, d’une hypersalivation, de troubles gastro-intestinaux accompagnés de vomissements, de colites et de diarrhées. Une mydriase ainsi que des troubles cardiaques peuvent s’ajouter. Le traitement est alors symptomatique.

Les hellébores sont particulièrement appréciés pour leur fleurissement en hiver, d’où leur présence dans les jardins. Les fleurs de l’hellébore noir sont blanches à rougeâtres. Les feuilles coriaces sont longuement pétiolées, composées de longues folioles dentées. Les fruits sont des follicules.

Même si les hellébores sont très toxiques et étaient autrefois utilisés comme purgatif drastique, actuellement les intoxications sont rares chez l’homme en raison de leur goût amer.

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