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- Coup de frein à l’ouverture du capital
La plupart des professions libérales de santé réglementées sont fermées à l’ouverture aux capitaux extérieurs. A l’instar des pharmaciens d’officine qui l’ont récusée lors des élections aux URPS en sanctionnant l’UNPF. Motif ? Ce syndicat a, dans son Livre blanc, préconisé de laisser filer la majorité du capital des pharmacies entre les mains d’investisseurs extérieurs.
Avec le même souci d’indépendance professionnelle que les officinaux, les biologistes obtiennent un décret qui, publié le 28 janvier, vise à stabiliser voire à arrêter la financiarisation déjà existante dans les sociétés d’exercice libéral (SEL) et sociétés de participations financières de professions libérales (SPF-PL). L’arrivée des financiers a été rendue possible en 2001 par la loi MURCEF sous la pression du groupe Labco. Un tiers des 1 000 laboratoires de biologie médicale multisites de France était alors tombé entre les mains d’investisseurs extérieurs.
Les biologistes exerçant dans la structure sont prioritaires
Le premier coup de frein à de tels montages capitalistiques a été engagé en 2013 par la loi réformant la biologie. Le décret du 28 janvier vient, à présent, clarifier les règles. Ce texte oblige les financiers, lorsqu’ils projettent de céder leurs parts sociales, à proposer en priorité aux biologistes exerçant de se porter acquéreurs. Les professionnels peuvent ainsi devenir majoritaires en capital dans les structures financières. « Le cédant ne peut décider de vendre sans avoir émis une nouvelle offre au bénéfice des biologistes exerçant au sein de la société », indique le texte.
Autrement dit, en cas d’une nouvelle offre de rachat à un prix inférieur à celle qui a été initialement proposée aux biologistes, l’investisseur doit revenir vers eux. Une piste envisageable en pharmacie ?