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- Pascal LeFrançois DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PIERRE FABRE CONSUMER HEALTHCARE
Pascal LeFrançois DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PIERRE FABRE CONSUMER HEALTHCARE
Pharmacien Manager. Pourquoi avoir créé la division Pierre Fabre Consumer Healthcare, en remplacement de Pierre Fabre Santé ?
Pascal Lefrançois. Pierre Fabre Consumer Healthcare n’est pas l’équivalent de Pierre Fabre Santé puisque cette nouvelle franchise regroupe nos départements Oral Care, OTC et Naturactive. La nouvelle terminologie anglo-saxonne ne vous aura bien sûr pas échappée, elle marque notre volonté de nous développer à l’international. Aujourd’hui, nous réalisons 30 % de notre chiffre d’affaires en dehors de la France. Le groupe Pierre Fabre se positionne fortement sur le marché du selfcare. Nous sommes convaincus de son potentiel. A l’échelle européenne, sa progression est estimée par Euromonitor à 5 à 7 % par an en valeur sur la période 2014-2017.
P.M. Ainsi, vous vous préparez à une accélération des déremboursements.
P.L. Force est de constater que depuis 2009 l’activité de Pierre Fabre Santé a été profondément touchée par les vagues successives de déremboursement, si bien que la part du chiffre d’affaires des médicaments remboursés s’est érodée, passant sous la barre des 50 % dès 2011,et qu’elle sera inférieure à 20 % en 2018 .
P.M. La notion de « consumer » est nouvelle pour Pierre Fabre…
P.L. Absolument ! Même si nous ne raisonnons pas avec une optique de « direct to consumer » – les professionnels de santé faisant partie intégrante de notre stratégie de développement –, nous souhaitons désormais nous adresser aux consommateurs. Nous avons la volonté d’améliorer le bon usage du médicament déremboursé.
P.M. C’est-à-dire ?
P.L. En 2016, nous allons augmenter nos investissements auprès du grand public et sur le point de vente de près de 50 %. Nous avons amorcé la pompe de la publicité TV sur Eludril et Cicatryl en 2015, et nos marques Carbolevure, Drill ou encore Arthrodont sont passées sur les ondes radio. Nous poursuivrons de plus belle en 2016. Et nous prenons de plus en plus en compte le canal digital pour nous adresser aux consommateurs.
P.M. Au final, que change cette restructuration pour le pharmacien ?
P.L. Nous allons continuer à jouer notre rôle de partenaire et à soutenir nos marques (Elgydium, Inava, Structum…) sur le point de vente. Nous allons aussi accélérer notre développement en aromathérapie, forts de la croissance de notre offre à + 16 % en valeur (sorties consommateurs) sur l’année 2015. Mais, surtout, nous allons créer une unité de recherche-développement spécifique à notre division Consumer Healthcare, qui sera opérationnelle en 2017. Nous avons un budget de plus de 20 millions d’euros dans l’objectif de mettre sur le marché 30 nouvelles références à l’horizon 2020. Nous devrions lancer une nouvelle marque OTC courant 2016. Et nous venons de déployer une nouvelle charte graphique pour faciliter la reconnaissance de nos produits Oral care et Healthcare.
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