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Vaccination : 90 % des infirmières voient le pharmacien comme un concurrent
Un sondage lancé par la Fédération nationale des infirmiers (FNI) révèle que, pour la vaccination, les infirmières estiment que les pharmaciens sont des concurrents. Même si globalement, les relations sont plutôt bonnes entre les deux professions.
Après avoir tiré à boulet rouge sur le ministère de la Santé et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) sur la possibilité offerte aux pharmaciens de vacciner hors de l’officine, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) avait temporisé sa position en s’affichant en bonne entente avec la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « A rebours de l’USPO, la FSPF, syndicat très majoritaire chez les pharmaciens, estime que la place du pharmacien est à l’officine », avait affirmé la FNI dans un communiqué le 2 novembre.
Et pour plus encore calmer le jeu, le syndicat infirmier fait paraître ce jeudi 16 novembre les résultats d’une enquête menée entre le 2 et le 9 novembre et à laquelle environ 2 000 infirmières diplômées d’Etat libérales (IDEL) adhérentes ont répondu. Elle montre que « les relations entre IDEL et pharmacien sur un même secteur géographique sont en réalité plutôt bonnes », commente la FNI. Pour près d’une IDEL sur deux (44,9 %), ces relations sont « simples et faciles ». Pour une autre moitié (47,3 % des réponses), elles ne sont « pas toujours évidentes ». Moins de 8 % des IDEL font remonter des relations « difficiles ou conflictuelles ».
Des vaccins dans les cabinets infirmiers
Malgré ces résultats encourageants, près de 9 IDEL sur 10 affirment que le pharmacien de leur secteur est un concurrent. Elles observent en effet un glissement de patientèle en demande de vaccination vers les officines. « Il pourrait être limité, et la vaccination à domicile facilitée, si les infirmières disposaient d’un stock de vaccins directement dans leur cabinet », estime la FNI. Selon l’enquête, lorsqu’un patient sollicite une vaccination contre la grippe auprès de l’IDEL, seulement 12 % reviennent se faire vacciner auprès d’elle après la délivrance de la dose en pharmacie. Mais 70 % reçoivent la dose « parfois à l’officine » et 18 % sont systématiquement vaccinés à l’officine.
Un pseudo conflit
« En résumé, le pseudo conflit entre IDEL et pharmaciens, déclenché par la récente sortie de l’USPO et amplifié par les réseaux sociaux, ne semble pas ou peu se traduire dans les faits. Au niveau local, la coopération entre les deux professions reste de mise et le ressenti est largement positif. Cela ne doit pas occulter la question de la projection du pharmacien au domicile, qui reste à éclaircir et à répondre », souligne la FNI, en attente d’une réunion au ministère de la Santé pour clarifier la situation.
Du côté des Français, « 95 % ont une bonne image des infirmiers et 90 % une bonne image des pharmaciens. On peut penser que si ces deux professions se faisaient vraiment la guerre sur le terrain, les patients n’auraient certainement pas une opinion aussi positive de ces professionnels », se félicite le syndicat infirmier.
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