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Le pic épidémique de la dernière grippe a-t-il été extrêmement tardif ?
L’AVIS DE L’EXPERT Dr Jean-Marie Cohen, médecin épidémiologiste, consultant pour Open Rome
En France et en Europe, l’épidémie de grippe est enfin entrée dans sa phase de décroissance. Elle dure depuis le début du mois de janvier et a été due à la grippe B (72 % des cas), complétée par une cocirculation de virus grippaux A (H1N1), proches de la souche pandémique de 2009.
L’Institut de veille sanitaire a observé 2 pics épidémiques, en mars et en avril. La période épidémique et le moment du pic n’ont rien d’exceptionnel pour une épidémie de grippe B. Au cours des 20 dernières années, plusieurs scénarios similaires se sont déjà produits. En 1993-94, on a même vu une épidémie démarrer en mars et se prolonger jusqu’à la mi-mai.
Le phénomène du double pic est dû notamment aux particularités du système de surveillance français, à dominance hospitalière (84 % des cas virologiquement confirmés proviennent de patients hospitalisés), complété par une surveillance en médecine de ville limitée aux formes très fébriles (39 °C et plus).
L’épidémie de grippe B qui est en train de se terminer a confirmé que :
– la grippe n’est pas une maladie anodine : 570 patients ont dû être hospitalisés en réanimation pour des formes très sévères et 143 d’entre eux sont décédés ;
– la grippe B touche plus les enfants et les adultes jeunes que les personnes âgées ;
– la souche vaccinale de grippe B/Yamagata choisie pour le vaccin antigrippal trivalent ne correspondait pas au lignage qui a circulé (B/Victoria). Le vaccin quadrivalent, non pris en charge par l’assurance maladie, contenait les 2 lignages, ce qui conférait une protection mieux adaptée à la situation épidémique ;
– l’Union européenne constitue un bassin de population cohérent où l’épidémie de grippe circule aussi librement que les individus et les marchandises : la grippe B a touché en même temps et de façon assez similaire tous les pays membres.
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