Un test rapide va élargir le dépistage de l’hépatite C

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Un test rapide va élargir le dépistage de l’hépatite C

Publié le 28 avril 2016
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Le test Toyo distribué par le laboratoire français Nephrotek est le premier test rapide d’orientation et de dépistage (Trod) du virus de l’hépatite C (VHC) marqué CE en France. Il devrait être disponible courant mai d’après l’association HF Prévention, qui œuvre pour l’information et le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST). Sa mise à disposition est motivée par la prévalence et la méconnaissance de cette pathologie. Il y aurait 400 000 personnes infectées par le VHC en France. Parmi elles, 230 000 sont porteuses chroniques dont 74 102 étaient non diagnostiquées en 2014, avec près de la moitié des hommes de 18 à 59 ans (1).
Le test Toyo, réalisé à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, permet un résultat fiable en 15 minutes. Mais, « contrairement à lautotest VIH », en vente en pharmacie, « le test de dépistage du VHC nest pas un test noir ou blanc », insiste le Dr Pascal Mélin, président de la Fédération SOS hépatites, puisque 30 % des tests positifs pourraient correspondre à des patients qui ont été en contact avec le virus sans être atteints d’une hépatite C chronique. Ainsi, le dépistage du VHC sera effectué gratuitement et, pour le moment, uniquement par des professionnels de santé ou du secteur sanitaire et social des structures de prévention et de dépistage.
Si le mode principal de transmission est la voie sanguine, la source de contamination reste inconnue dans 30 % des cas. Ce test devrait permettre de toucher des populations éloignées des structures habituelles de dépistage comme les usagers de drogues injectables, principal réservoir du virus, mais aussi « les HSH non identitaires (hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes mais qui ne se définissent pas comme tels) ou les hétérosexuels grands multipartenaires » ayant souvent « un sentiment dinvulnérabilité », comme l’a constaté HF Prévention.


(1) BEH 19-20, 2 juin 2015

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À lire dans Porphyre n° 522 de mai 2016.