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« J’ai une cystite »

Publié le 27 mai 2016
Par Nathalie Belin
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JE QUESTIONNE
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« Avez-vous réalisé une bandelette urinaire ? », « Pouvez-vous me décrire vos symptômes ? » et dans tous les cas « Avez-vous de la fièvre ? » éliminent une infection urinaire haute. 

Recherchez certains critères
« Êtes-vous enceinte ou suivie pour une pathologie particulière ? » oriente le cas échéant vers un avis médical.
« Buvez-vous environ léquivalent de huit verres deau dans la journée ? » et « Avez-vous tendance à être constipée ? » recherchent des facteurs favorisants.
« Avez-vous déjà pris un traitement pour vous soulager ? » oriente le conseil.
           
J’EVALUE
> La cystite aiguë simple est très fréquente chez la femme jeune. En cas de doute, une bandelette urinaire (Uritest 2…) positive confirme le diagnostic. En pratique, sans toilette préalable du méat urinaire, prélever le deuxième jet d’urine dans un récipient propre et sec, pas forcément stérile mais sans traces d’antiseptiques et tremper la bandelette dans le flacon ; ne pas uriner directement sur la bandelette.
> Une prise en charge précoce à l’officine est possible dans un premier temps car elle peut enrayer l’infection et éviter une antibiothérapie. Un avis médical s’impose en cas de : plus de trois ou quatre récidives par an ; fièvre (suspicion d’infection urinaire haute telle une pyélonéphrite) ; situations exposant à des récidives ou à un risque de complication (grossesse, immunodépression, diabète, âge supérieur à 65 ans, comorbidités telles que fatigue, faible poids…) ; symptômes de cystite chez l’homme ou l’enfant.

Encadré : Le contexte
> La cystite aiguë est une inflammation dorigine infectieuse de la vessie et de lurètre. Les germes en cause sont des entérobactéries d’origine fécale, dont E. coli, dans 70 à 95 % des cas. Elle est fréquente chez la femme du fait d’un urètre court, proche des germes fécaux. Deux pics de fréquence : au début de l’activité sexuelle, les rapports sexuels facilitant la colonisation du méat urinaire, et à la ménopause en raison de la carence hormonale et des déséquilibres de la flore vaginale.
Une cystite aiguë simple est le plus souvent bénigne, et peut évoluer favorablement même en l’absence d’antibiothérapie. Une cystite à risque de complication survient sur un terrain susceptible de rendre l’infection plus grave : immunodépression, anomalies de l’arbre urinaire favorisant un reflux vésical, donc un risque de pyélonéphrite (1), grossesse, insuffisance rénale sévère.
> Symptômes : …

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(1)Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte, Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), 2014.

À lire dans Porphyre n° 523 d’avril 2016.





















JE PASSE EN REVUE
Plantes
> La canneberge : la cranberry ou canneberge (Vaccinium macrocarpon), petite baie rouge originaire d’Amérique du Nord, a fait l’objet d’études montrant son intérêt pour limiter les risques de survenue de cystite. Elle fait partie des traitements proposés(1) dans les cystites récidivantes. Utilisation : les substances actives, les proanthocyanidines de type A (PAC A) diminuent l’adhésion des bactéries sur les parois des voies urinaires. Cette action est démontrée pour une dose d’au moins 36 mg de PAC A par jour. Vérifier systématiquement la dose de PAC A apportée par les compléments alimentaires. Attention aux « pur jus » et « cocktail » en bouteille ou ampoules (Vitabio, Super Diet…), qui ne mentionnent pas toujours le dosage en PAC A. Certaines références sont adaptées aux petites filles. Précautions : à proscrire en cas d’allergie aux fruits rouges ; risque de saignement sous anticoagulants.
> Celles à antiseptiques à tropisme urinaire :.…

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Encadré : Le contexte
> La cystite aiguë est une inflammation dorigine infectieuse de la vessie et de lurètre. Les germes en cause sont des entérobactéries d’origine fécale, dont E. coli, dans 70 à 95 % des cas. Elle est fréquente chez la femme du fait d’un urètre court, proche des germes fécaux. Deux pics de fréquence : au début de l’activité sexuelle, les rapports sexuels facilitant la colonisation du méat urinaire, et à la ménopause en raison de la carence hormonale et des déséquilibres de la flore vaginale.
Une cystite aiguë simple est le plus souvent bénigne, et peut évoluer favorablement même en l’absence d’antibiothérapie. Une cystite à risque de complication survient sur un terrain susceptible de rendre l’infection plus grave : immunodépression, anomalies de l’arbre urinaire favorisant un reflux vésical, donc un risque de pyélonéphrite (1), grossesse, insuffisance rénale sévère.
> Symptômes : …

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(1)Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte, Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), 2014.

À lire dans Porphyre n° 523 d’avril 2016.