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Le vote de la semaine
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L’olmésartan ne sera finalement pas déremboursé le 3 juillet. Pensez-vous que cela va nuire à votre crédibilité auprès des patients ?
OUI MAIS…
Ce n’est pas la première fois que nos instances reviennent sur leurs décisions. Cela fait désordre et nuit à la crédibilité de notre système de santé, et par voie de conséquence, à la pharmacie en bout de chaîne. Les patients ne comprennent plus rien et on peut se demander si cette prolongation de remboursement de l’olmésartan n’a pas été prise pour permettre à son fabricant d’écluser ses stocks. En tout cas, ils ont été contents d’apprendre le report de déremboursement de ce médicament qu’ils trouvent efficace et qu’ils tolèrent bien. Ils estiment que c’est une erreur de le dérembourser car cela va conduire à l’arrêter quand la mesure sera effective en janvier prochain.
François Begel, Montpellier (Hérault)
OUI
Pour une fois, le sujet avait été bien préparé ! On avait pris le temps de nous informer six mois à l’avance, ainsi que le médecin, de manière à faire un travail sérieux pour éviter au patient un changement brutal de traitement. Et maintenant, il faut expliquer au patient que l’olmésartan présente un rapport bénéfice/risque acceptable, mais que cela ne sera plus le cas dans six mois. Les patients ont reçu un autre sartan à la place, et je ne pense pas que le médecin reviendra en arrière au niveau de sa prescription. La communication ne va pas être simple pour justifier ce sursis au remboursement. Cette affaire décrédibilise à la fois le médicament et notre travail de pharmacien.
Gauthier Tafforeau, Amboise (Indre-et-Loire)
OUI
On a pas assez réfléchi à la portée judiciaire de cette décision et on nous a mis en première ligne pour faire le travail auprès des patients. Les arguties juridiques et médicales sont difficiles à comprendre, et il faut expliquer des décisions de justice aux patients. Notre crédibilité en souffre ! Le problème est en amont. Si le rapport bénéfice/risque de l’olmésartan est remis en cause, il faut lui retirer son AMM. S’il ne l’est pas, ce médicament doit être maintenu au remboursement. Mais il ne faut pas donner dans la demi-mesure, comme cela a été le cas. Il est normal que le fabricant qui défend son médicament ait gagné devant le Conseil d’Etat.
Christian Mermet, Moûtiers (Savoie)
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