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Décrochage de la rémunération : un constat partagé par l’Observatoire
La réunion intermédiaire de l’Observatoire de la rémunération a eu lieu mardi 12 juillet.
Le constat d’une perte de marge au premier quadrimestre 2016 est partagé par tous malgré l’écart entre les chiffres de l’Assurance-maladie et ceux d’IMS Health, fournisseur de données statistiques en santé. Essentiellement technique, cette réunion a rassemblé les représentants des syndicats de pharmaciens et de l’Assurance-maladie.
« Pour la part de ce qui est présenté au remboursement, la perte de marge est de 7 millions d’euros, soit un recul de 0,4 % sur les quatre premiers mois de l’année » précise Denis Trouille, conseiller chargé de l’économie au sein du syndicat UNPF.
Selon les chiffres d’IMS Health, il s’agit d’une perte de 38 millions d’euros. Denis Trouille explique qu’« il faudrait l’analyser plus finement. Cependant cet important différentiel est dû à la partie non présentée au remboursement. Cela correspond à la très forte consommation de paracétamol en janvier 2015, en lien avec une épidémie de grippe, qui n’a pas eu lieu en janvier 2016 ».
Philippe Gaertner, président de la FSPF, et Gilles Bonnefond, président de l’USPO, partagent ce constat, s’accordant pour reconnaître la fragilité induite par une marge trop dépendante des médicaments peu chers.
Aux professionnels de faire des propositions… Des propositions qui nécessitent un feu vert politique pour autoriser l’Assurance-maladie à négocier sur des revalorisations des actes existants ou des nouveaux actes.
Pour Denis Trouille, les demandes à adresser au ministère doivent être précises et chiffrées : « Le pôle des juristes va travailler en amont pour déterminer les modifications législatives qui ont le plus de chance d’être acceptées ».
Gilles Bonnefond propose comme pistes de réflexion « la création d’un acte de dispensation qui valorise le travail du pharmacien dans le bon usage du médicament en particulier chez les personnes âgées (PDA, outils d’observance), l’élargissement des entretiens pharmaceutiques à d’autres pathologies lourdes ».
Parallèlement, le représentant syndical milite pour « obtenir un minimum de perception à l’ordonnance qui couvrirait au minimum le seuil de coût fixe ».
Une nouvelle réunion de l’Observatoire est prévue le 28 septembre. En attendant, Denis Trouille se félicite que « les syndicats soient sur la même longueur d’onde pour travailler sur les propositions des uns et des autres ».