- Accueil ›
- Business ›
- RH et management ›
- Carrière ›
- L’enfant roi
L’enfant roi
Titulaire du BP depuis six ans, Alexandre Kantorski a déjà connu plusieurs vies professionnelles. Aujourd’hui, c’est dans le développement de micro-crèches, où les bébés sont rois, que ce jeune papa s’épanouit. Itinéraire d’un enfant gâté…
Comme les enfants, Alexandre a du mal à tenir en place. Après une année de médecine infructueuse, il bifurque vers le métier de préparateur, souhaitant rester dans la santé et attiré par la courte durée du cursus. Une fois son BP démarré à Douai (59), en 2008, il exerce comme apprenti et préparateur durant trois ans au sein de… trois officines différentes.
Comme les enfants, Alexandre peut vite se lasser : « J’aimais le contact avec les patients mais ils devenaient de plus en plus des clients. Vendre pour vendre me plaisait moins et je ne voyais pas d’évolution possible ». Souhaitant des responsabilités, il envoie des CV tous azimuts comme autant de défis. Il devient alors délégué commercial chargé de développer l’implantation de robots PDA dans toute la France pour la société Damsi.
D’une voie à l’autre
Comme les enfants, Alexandre aime découvrir de nouvelles choses. Il quitte les robots au bout de trois ans – « J’en avais fait le tour » –, fort de son nouveau bagage technique et commercial. Et intègre un groupement : « J’étais responsable du développement des officines au niveau stratégie commerciale et marketing sur le Nord, le Pas-de-Calais et l’Île-de-France. Un poste enrichissant en termes de management et de techniques d’achat ». Mais l’expérience prend fin prématurément, début 2016, après un an et demi.
Devenu papa entre-temps, en 2015, Alexandre décide de prendre une nouvelle voie : « Ma conjointe, ancienne infirmière, a commencé à créer une micro-crèche avec un ami, je les ai aidés et j’ai décidé de continuer dans ce domaine. De là est née notre société, Foleka* ».
Comme les enfants, Alexandre aime réussir ce qu’il entreprend. Il met donc tous les atouts de son côté. Ce grand explorateur des fonds sous-marins se plonge dans les lois et les réglementations pour monter des projets. « Un article dans La Voix du Nord parlait de la pénurie de crèches autour d’Arras. On a commencé à chercher un local, et nous avons ouvert en six mois, contre douze à dix-huit mois en général pour des débutants ».
Ravi de la crèche
Comme les enfants, Alexandre aime s’appliquer. Il fait donc le tour du marché et observe notamment ce qui se fait à l’étranger. Il en ramène des idées pour proposer un concept de crèche « clés en main », où couches, lait adapté ou non, nourriture ou paperasse sont pris en charge, pour un tarif équivalent à celui d’une nounou ou d’une crèche. « Nous avons établi des protocoles stricts au niveau alimentation, lavage, hygiène ou sécurité, avec l’ambition d’obtenir à terme une certification ISO 9001 ». Les parents peuvent même suivre leur enfant via Kidizz, une sorte de réseau social interne.
« La première structure a ouvert le 29 février, la seconde le 29 août et nous avons deux projets pour fin 2017, l’un à Rang-du-Fliers, en face d’un ancien client, et l’autre en région lilloise. Le but est d’arriver à une dizaine de micro-crèches, même si nous ne pensions pas nous développer aussi vite ». À la clé, plusieurs recrutements, uniquement au niveau local, et le recours à des fournisseurs du coin, dont certains rencontrés lors de ses expériences précédentes. « J’ai toujours aimé la négociation, je gère les achats et nous dupliquons notre savoir-faire dans d’autres villes ensuite ». Autant de nouveaux enfants qu’Alexandre verra grandir.
Alexandre Kantorski
Âge : 29 ans.
Formation : BP de préparateur en pharmacie, gestion de l’entreprise par la chambre des métiers.
Lieu d’exercice : Beaurains (62).
Ce qui le motive : relever de nouveaux défis et prendre des responsabilités.
Si vous étiez un titulaire ?
J’organiserais ma pharmacie pour un meilleur accueil du patient et j’offrirais à l’équipe des possibilités d’évolution.
Si vous étiez un client ?
Je comprends qu’un patron doive payer des charges mais je n’aime pas quand le prix d’un produit varie du simple au double entre deux officines.
Si vous étiez un médicament ?
Un traitement qui fait venir les retraités en semaine en journée et non le mercredi, le samedi ou à la fermeture des magasins !
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?