- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- Le pied bot
Le pied bot
Avec une incidence d’un enfant pour 1 000 naissances, le pied bot est une anomalie congénitale assez fréquente avec une prédominance chez les enfants de sexe masculin (70 %).
Qu’est-ce que c’est ?
Le pied bot est une anomalie de développement du pied pendant la période fœtale. Il apparaît après la période embryonnaire et avant le 3e trimestre.
Le pied bot varus équin (PBVE) est la forme la plus courante. Il correspond à un pied enroulé en dedans avec une flexion vers le bas. S’y ajoutent des déformations osseuses, articulaires et des anomalies musculaires et vasculaires.
Le PBVE est le plus souvent idiopathique. Il est bilatéral dans la moitié des cas.
Y a-t-il des facteurs de risque ?
Des antécédents familiaux de PBVE sont retrouvés dans 25 % des cas.
Il a été observé un taux plus élevé de PBVE dans le Pacifique que sous nos latitudes : 7 pour 1 000 naissances.
Le tabagisme maternel pourrait favoriser l’apparition de PBVE.
Comment faire le diagnostic ?
Un PBVE peut être mis en évidence au cours des échographies à partir du 4e mois de grossesse.
Après la naissance, sa gravité est évaluée selon certains paramètres cliniques par le score de Diméglio.
Les examens d’imagerie (radiographie et échographie) sur le nourrisson permettent d’affiner le diagnostic et d’évaluer l’étendue des lésions et déformations internes.
Quel est le traitement ?
Le traitement par plâtres successifs selon la technique de Ponseti est le plus souvent utilisé : les premiers jours après la naissance et jusqu’à 1 mois, des plâtres correcteurs sont posés chaque semaine afin de redresser le pied.
Une ténotomie (section d’un tendon) percutanée est réalisée sur le tendon d’Achille.
Une kinésithérapie de rééducation est ensuite initiée, poursuivie au moins jusqu’à la marche.
Enfin, une attelle immobilisant les deux pieds est posée (afin de maintenir la correction obtenue) 23 heures sur 24 puis de façon dégressive (uniquement pendant la sieste et la nuit, puis seulement pendant la nuit) jusqu’à 3 voire 5 ans.
Cette procédure de traitement est utilisée dans la plupart des services de soins prenant en charge les PBVE. Cependant elle est souvent modifiée ou adaptée au cas par cas par les praticiens (pas de ténotomie ou kinésithérapie systématique, adaptation du temps de port journalier de l’attelle…).
Un traitement chirurgical complémentaire peut s’avérer nécessaire pendant la croissance. Une surveillance attentive est indispensable jusqu’à la fin de la croissance.
En fonction de la gravité, des traitements moins lourds peuvent être proposés, basés uniquement sur la kinésithérapie et la pose de strappings pour redresser le pied.
Quelle est l’évolution du PBVE ?
Le PBVE ne sera jamais un pied normal mais son évolution est favorable dans 80 % des cas et inversement proportionnelle à sa gravité.
Grâce aux traitements, les enfants acquièrent une marche normale et peuvent avoir une pratique sportive.
Quelques défauts sont parfois observés, surtout si le PBVE est unilatéral : pied un peu plus court, mollet plus grêle, cheville moins souple.
A l’âge adulte, des cas d’arthrose, de douleur et de raideur sont rapportés. Les récidives et les complications sont rares et dues à un manque d’observance du port de l’attelle, la nuit le plus souvent.
Sources : PBVE, prise en charge selon le protocole de Ponseti, service d’orthope ́ die pe ́ diatrique, Ho ̂ pital Femme Me ̀ re Enfant de Lyon, chu-lyon.fr ; Infos patients : Pied bot, Clinique Chirurgicale infantile du CHU de Rouen, chu-rouen.fr ; PBVE congénital : de grands progrès grâce aux traitements non chirurgicaux, La Revue du Praticien , 20/11/2015.- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?