Pathologies Réservé aux abonnés

Un plan de lutte prometteur

Publié le 6 octobre 2016
Par Anne Drouadaine
Mettre en favori

Le plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques a été présenté aux associations de défense des malades par Marisol Touraine, jeudi 29 septembre 2016. Pour la ministre de la Santé, il s’agit d’« éviter le sentiment d’abandon et l’errance thérapeutique auxquels sont confrontés les malades de Lyme ».

Les associations de patients dénoncent en effet de longue date l’inertie des pouvoirs public sur ce sujet. Parmi leurs griefs, également, la pertinence des tests diagnostiques. Leur fiabilité est discutée dans la communauté médicale et a été remise en cause par le Haut Conseil de la santé publique en 2014. Le taux de faux positifs peut, en effet, atteindre plus de 10 %, et l’absence de spécificité des symptômes ne facilite pas le diagnostic. La sclérose en plaques par exemple, présente une symptomatologie proche de celle de la maladie de Lyme. Les tests de diagnostic peuvent aussi donner lieu à des faux négatifs. Le test Elisa ne doit pas être réalisé précocement. Il faut attendre 6 à 12 semaines après la morsure de la tique.

Inscription en ALD

L’un des axes du plan national de lutte vise donc à améliorer les tests diagnostiques. Il prévoit notamment la poursuite de l’évaluation de la performance des kits de diagnostic déjà disponibles, ainsi que l’évaluation de la bonne interprétation des résultats par les laboratoires de biologie médicale.

Pour améliorer le diagnostic, le plan prévoit également l’élaboration d’un bilan standardisé des infections transmises par les tiques et d’un protocole national de diagnostics et de soins. D’autre part, la Haute Autorité de santé doit proposer des critères médicaux de l’admission de la maladie de Lyme dans la liste des ALD et recommander les actes et prestations nécessaires à sa prise en charge.

Le plan prévoit l’amélioration de la surveillance vectorielle, le renforcement de la prévention (information des promeneurs, formation des professionnels de santé…), ainsi que la mobilisation de la recherche sur les maladies transmissibles par les tiques.

Publicité

En attendant, le premier conseil à donner est de pratiquer, à chaque retour de promenade en forêt, une inspection de tout le corps et en cas de piqûre de tiques, après le retrait, surveiller les jours suivants l’apparition d’un érythème migrant. §