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Le vote de la semaine
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Eprouvez-vous des difficultés dans la délivrance de la contraception d’urgence ?
NON
Nous ne rencontrons pas de difficultés particulières à délivrer la contraception d’urgence. Les formations du laboratoire sur la pilule du lendemain (Norlevo) et du surlendemain (EllaOne) reviennent régulièrement, deux fois par an. Il y a quelques mois, par exemple, nous avons soulevé une question qui fait polémique sur la nécessité ou pas de doubler la dose de Norlevo chez une femme en surpoids. En plus de la compétence que nous offrons, nous prenons en charge ce type de demande dans l’espace de confidentialité de la pharmacie qui dispose d’un comptoir de délivrance. J’exerce dans un quartier populaire où les adolescentes sont assez ignorantes sur le sujet ; sans notre conseil, elles prendraient la pilule du lendemain comme une dragée Tic-tac.
Sylvie De Graeve, Muret (Haute-Garonne)
NON MAIS…
Les difficultés rencontrées sont très ponctuelles, surtout liées à la barrière de la langue chez les clientes d’origine étrangère. Le problème se pose aussi avec les adolescentes ou les jeunes femmes qui considèrent la contraception d’urgence comme un mode de contraception habituel. Elles reviennent deux ou trois fois à la pharmacie en chercher et lorsqu’on commence à leur expliquer que la pilule du lendemain ne peut devenir un mode de contraception régulier, qu’il y a d’autres moyens plus appropriés et qu’il faut aller voir un médecin, on ne les revoit plus, car elles ont changé d’officine. Ce nomadisme est fréquent chez les mineures qui ne veulent pas être reconnues, ni que cela se sache dans leur entourage.
Dominique Pieuchot, Paris XIXe
NON MAIS…
La dispensation de la contraception d’urgence se passe bien d’une manière générale dans mon officine. Elle est parfois un peu plus compliquée avec les adolescentes de 13 ans. Elles viennent nous voir en cas de rapports sexuels non ou mal protégés avec leurs petits copains qui sont tout aussi inquiets qu’elles. On fait du social car souvent on découvre que ces adolescentes ont des difficultés familiales. Dans cette tranche d’âge, les jeunes sont peu réceptifs à nos conseils. C’est difficile de leur faire passer un message car ils ne sont ni adultes, ni enfants. Ainsi, quand je les oriente vers un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou la consultation médicale, je crains toujours de ne pas avoir été écoutée.
Véronique Michot, Lusigny (Allier)
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