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La carrière est valorisée
Deux accords, l’un portant sur la rémunération des apprentis et la revalorisation de la classification des préparateurs, l’autre sur la formation professionnelle, entrent en vigueur mi-novembre.
La parution de l’arrêté d’extension au Journal officiel du 15 octobre 2016 déclenche l’application des deux accords de branche conclus en mars 2016. Celui sur la rémunération et la classification vise à favoriser les embauches en contrat d’apprentissage d’environ 3 % par an par rapport à 2015. L’autre porte sur la formation professionnelle.
Exit le 230, bienvenue aux 250 et 320
Les dispositions de ces accords vont s’appliquer à compter du 30e jour calendaire suivant la publication de l’arrêté d’extension, donc à partir du 14 novembre 2016. Parmi les grandes nouveautés qui concernent les préparateurs, le coefficient 230 de début de carrière disparaît et est remplacé par le 240. Deux autres coefficients font leur entrée dans la classification des emplois : le 250, après deux ans de pratique professionnelle au coefficient 240, et le 320 après huit ans au 310.
Principale conséquence sur les bulletins de paie de novembre, « un préparateur au coefficient 230 passera en milieu de mois au 240. En pratique, son salaire sera calculé sur la base du 230 du 1er au 13 novembre. Puis, sur la base du 240 à compter du 14 novembre », explique Philippe Denry, président de la commission des relations sociales et de la formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), principal syndicat de titulaires. Une façon d’accélérer le début de carrière, de « donner de l’attractivité » avec un déroulement de parcours professionnel plus long grâce à l’introduction de coefficients supplémentaires.
Un apprentissage moins rémunérateur
En contrepartie de cette revalorisation, « la rémunération des apprentis est revue à la baisse pour tout contrat conclu après le 14 novembre », précise Philippe Denry (voir encadré). Pour Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie, le compte n’y est pas : « On ne peut que se féliciter d’une avancée, si celle-ci n’a pas été troquée contre un renoncement. Les jeunes préparateurs obtiennent une hausse qu’ils se payent sur leur salaire d’apprenti. Mécaniquement, c’est une opération blanche ». Pour Philippe Denry, la rémunération « reste attractive et au-dessus de ce qui est prévu par le Code du travail ». Les BP en cours de formation ne sont pas concernés (lire Porphyre n° 522, mai 2016).
Un projet à élaborer
S’agissant du volet formation professionnelle, tous les salariés pourront élaborer un projet de carrière et en discuter au moins tous les deux ans avec leur employeur à l’occasion de l’entretien professionnel. Si votre patron ne prend pas cette initiative, n’hésitez pas à déclencher un rendez-vous ! Autre mesure concrète, le congé de cinq jours pour préparer l’examen est étendu aux contrats de professionnalisation.
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