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Le vote de la semaine

Publié le 27 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
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Allez-vous relayer la campagne nationale de promotion des génériques lancée par le ministère de la Santé ?

NON

Je ne vois pas l’intérêt de relayer cette campagne. Les patients réfractaires au générique et les médecins partisans du « NS » ont incrusté dans leur cerveau qu’il y a des différences entre princeps et génériques. C’est donc peine perdue et vaines explications. Si l’on veut sauver la Sécu, il ne faut plus donner le choix entre un princeps et son générique. Le taux d’acceptation du générique ne changera pas, tant que l’on laissera la possibilité au patient de demander du « NS » et au médecin d’en prescrire. La délivrance d’un princeps inscrit au Répertoire devrait s’accompagner d’un reste à charge pour le patient. C’est le même problème qu’avec les campagnes antitabac. Pour que les gens s’arrêtent de fumer, il faudrait mettre le prix du paquet de cigarettes à 40 € !
Rémi Choplin, Paris IXe

OUI, MAIS…

Campagne nationale de promotion du générique ou pas, le travail d’explication et de persuasion au comptoir, auprès des clients hostiles ou indécis, reste le même. C’est un travail de tous les jours. Je n’en ferai donc pas plus, pas moins… mais comme d’habitude. Par rapport à cette campagne, l’Assurance maladie m’a adressé un document sur le générique. La relayer peut être bénéfique dans des cas précis pour réamorcer le dialogue. Mais je ne suis pas certaine qu’avec les plus réfractaires, on arrive à les faire changer d’opinion sur le générique.
Carine Verrelle, Clisson, (Loire-Atlantique)

OUI

J’ai un taux de substitution de 85 % dans ma pharmacie, autant dire que la grande majorité de ma clientèle est acquise au générique. En revanche, les farouchement opposés le resteront et une campagne sur le générique n’y changera rien. La cible à toucher est donc restreinte. Cette campagne peut, éventuellement, m’aider à convaincre les 10 % de ma clientèle qui reste indécise. Je suis donc prête à relayer la campagne lancée par Marisol Touraine, si l’occasion se présente. Je n’envisage pas d’en parler spontanément et d’emblée avec le client, mais plutôt dans le prolongement de nos échanges sur le générique.
Catherine Blanc, Paris IIe