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© Getty Images/iStockphoto
Conseils du pharmacien : quels sont les médicaments à écarter ?
La revue Prescrire a dressé, pour la douzième fois, le bilan des médicaments à écarter pour mieux se soigner. Selon elle, 105 médicaments s’avèrent plus dangereux qu’utiles, dont 88 sont commercialisés en France. Focus sur ceux qui peuvent être (dé)conseillés à l’officine.
La pollution naturelle par le plomb des argiles conduit Prescrire à les écarter en cas de troubles gastro-intestinaux. Diosmectite (Smecta), hydrotalcite (Rennieliquo), monmectite (Bedelix et dans Gelox) et kaolin (dans Gastropax) pourraient avoir des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux, cardiovasculaires et reprotoxiques liés au plomb, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.
La métopimazine (Vogalib, Isalia) a des effets indésirables (troubles du rythme cardiaque, accidents vasculaires cérébraux ischémiques, morts subites) jugés « disproportionnés par rapport aux symptômes traités et à leur faible efficacité sur les nausées et les vomissements ». Mieux vaut se tourner vers le métoclopramide (Primpéran) si nécessaire.
Pour traiter la toux, Prescrire préconise « malgré ses limites » l’opioïde dextrométhorphane. Les effets indésirables de l’oxomémazine (Toplexil) anti-histaminique H1 sont en effet disproportionnés dans le traitement symptomatique antitussif, et la pentoxyvérine expose à des troubles cardiaques et des réactions allergiques graves. L’ambroxol (Muxol) et la bromhexine (Bisolvon) ne sont pas plus efficaces qu’un placebo.
D’autres médicaments de la sphère ORL sont également à écarter : l’alpha-amylase (Maxilase) contre les maux de gorge (risque de troubles cutanés ou allergiques parfois graves), ou bien sûr les décongestionnants par voie orale ou nasale également retoqués par l’Agence nationale de sécurité du médicament.
En rhumatologie, la glucosamine (Flexea) est à éviter car elle expose à des réactions allergiques et à des hépatites.
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