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Cadre dévie

Publié le 16 décembre 2023
Par Laurent Lefort
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Un nouveau temps de concertation conventionnelle. C’est ainsi que le ministre de la Santé et de la Prévention définit l’élaboration du futur avenant avec les représentants des titulaires dans sa très attendue lettre de cadrage datée du 12 décembre et reçue le lendemain par les présidents de syndicats. Concertation ou exigence ? L’avenir nous le dira vite pour cette feuille de route qui évolue entre enrobé et sol glissant. De bonnes nouvelles, il y en aura selon toute vraisemblance l’année prochaine : la prescription d’antibiotiques, un pouvoir accru dans le sevrage tabagique, de futurs entretiens avec les patients sous traitements opioïdes, une substitution des biosimilaires facilitée, ainsi qu’une revalorisation des honoraires existants et/ou la création d’honoraires inédits. 

On sera plus réservé, quoique, sur le retour de la dispensation adaptée. Rémunérer le refus de délivrance et empêcher que les armoires à pharmacie ne débordent de futurs périmés, on ne peut qu’acquiescer. On se souvient toutefois de l’expérimentation de deux ans, certes malmenée par le Covid-19, mais dont le mode de calcul et de rétribution laissait pantois. Faire des efforts à titre individuel pour une hypothétique redistribution collective, il y a sûrement un mécanisme autrement incitatif à trouver…
 

Plus inquiétant et nettement plus contestable, l’entêtement du ministre à « valoriser » la dispensation à l’unité. On voit de moins en moins comment y échapper tant Aurélien Rousseau la voit jouer un rôle en matière de bon usage du médicament, contre les pénuries et le gaspillage, donc pour la planète. Concertation, négociations, ce que ministre veut…

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